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Haïti - Les insurgés, qui menacent désormais Port-au-Prince, ont décidé de laisser une dernière chance à la paix Les pressions se multiplient pour hâter le départ d’Aristide

Les pressions se faisaient hier de plus en plus fortes sur le président haïtien Jean Bertrand Aristide pour qu’il quitte le pouvoir en Haïti, où les insurgés qui menacent Port-au-Prince ont décidé de laisser une dernière chance à la paix. Après un appel de la France pour que le chef de l’État se démette de ses fonctions, le Conseil de sécurité de l’Onu à New York et l’Organisation des États américains (OEA) à Washington ont tenu hier des sessions spéciales sur Haïti. Un plan de la Communauté des pays de la Caraïbe (Caricom) prévoit un déploiement rapide dans ce pays d’une force internationale de 250 policiers pour rétablir la sécurité en Haïti, pour moitié contrôlé par des insurgés armés. La France et le Canada ont déjà fait part de leur disponibilité à contribuer à cette force. Afin de faciliter une transition du pouvoir en Haïti, les autorités françaises vont rencontrer aujourd’hui séparément des représentants du gouvernement haïtien, arrivés hier à Paris, et de l’opposition, dont une délégation est toujours en quête à Port-au-Prince d’un avion. Jean Bertrand Aristide continue de vouloir terminer son mandat présidentiel en février 2006 et son Premier ministre, Yvon Neptune, a une nouvelle fois demandé mercredi qu’il puisse le faire. Sur le terrain, la pression venant d’insurgés pour obtenir un départ du chef de l’État s’accentue. Dirigés militairement par Guy Philippe, ces insurgés sont notamment issus de l’ancienne armée haïtienne dissoute en 1995. « Port-au-Prince est déjà presque entièrement encerclée et, pour l’instant, nous procédons à l’identification des forces qui restent » au président, avait déclaré Guy Philippe, qui espère fêter dimanche son 36e anniversaire dans la capitale. « Si nous n’avons pas encore attaqué Port-au-Prince, c’est pour donner une chance à la paix », avait-il ajouté. Dans la capitale, des agents armés américains continuent à escorter des étrangers voulant fuir le pays par avion. Une centaine de membres des familles du personnel de l’Onu et de responsables de l’Union européenne ont été acheminés jusqu’à l’aéroport, escortés par des militaires américains équipés d’armes automatiques et cagoulés. À Miami aux États-Unis, un trafiquant de cocaïne haïtien, Beaudouin Jacques Kétant, condamné mercredi à 27 ans de prison, a accusé Aristide d’être un « baron de la drogue » et d’avoir transformé son pays en plaque tournante. D’autre part, le sénateur américain John Kerry, favori dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle, a appelé George W. Bush à nommer son collègue de Floride Bob Graham envoyé spécial « pour résoudre la crise en Haïti ».
Les pressions se faisaient hier de plus en plus fortes sur le président haïtien Jean Bertrand Aristide pour qu’il quitte le pouvoir en Haïti, où les insurgés qui menacent Port-au-Prince ont décidé de laisser une dernière chance à la paix.
Après un appel de la France pour que le chef de l’État se démette de ses fonctions, le Conseil de sécurité de l’Onu à New York et...