Actualités - CHRONOLOGIE
Changes et Bourses Volatilité de l’euro après mauvais chiffres US
Par KHAWAGI Elie, le 27 février 2004 à 00h00
L’euro a fait preuve de très grande volatilité face au dollar sur les marchés des changes internationaux suite à la multiplication des déclarations d’hommes politiques européens appelant la BCE à agir et à la publication d’indicateurs US décevants. La monnaie unique était tombée en un premier temps jusqu’à 1,2383 $, après que le chancelier allemand Gerhard Schröder et le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin eurent réaffirmé hier, dans deux déclarations séparées à la presse, que son niveau face au dollar « n’est pas satisfaisant », appelant la BCE à « une réaction en matière de taux d’intérêt ». Elle est parvenue ensuite à réduire ses pertes à l’annonce d’une hausse de 6 000 des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la semaine dernière (à 350 000) et d’une baisse de 1,8 % des commandes de biens durables et de 1,7 % des ventes de logements neufs en janvier. De ce fait, on a relevé une forte volatilité sur l’euro/dollar, car les opérateurs ne savent plus à quel saint se vouer en raison notamment des pressions politiques sur la BCE et des mauvais chiffres US. Mais il n’en demeure pas moins que le marché paraissait toujours ébranlé par des rumeurs selon lesquelles la BCE ne va pas résister aux pressions politiques et aux données favorables à une baisse de son principal taux directeur, actuellement à 2 %, lors de la réunion de son conseil des gouverneurs jeudi prochain. Cela d’autant qu’on venait d’apprendre que la croissance de masse monétaire (M3), un indicateur avancé de l’inflation dans la zone euro, a ralenti en janvier pour le 3e mois consécutif (à 6,4 %), ce qui devrait donner des arguments aux partisans d’une baisse des taux de la BCE. Pourtant, certains opérateurs n’étaient pas persuadés que le dollar va s’affaiblir pour des raisons liées aux déficits commercial et budgétaire énormes des États-Unis, à la morosité du marché du travail US et de son impact sur la confiance des consommateurs. Dans ce contexte, l’euro devait éprouver beaucoup de difficultés à s’installer sous le seuil de 1,24 $, se négociant finalement à New York à 1,2435 $ contre 1,2495 $ la veille, réduisant ses pertes à 0,48 %.
Les Bourses moins unanimes à la hausse
La Bourse US était mitigée hier après la publication de statistiques économiques décevantes et l’annonce par le gouverneur de la Fed, Susan Bies, que les fondamentaux économiques sont en place pour une croissance conjoncturelle soutenue en 2004. La faiblesse des commandes pour les transports a affecté les fabricants US d’avions alors que les projets de fusion continuaient de soutenir plusieurs sociétés concernées (Disney, Comcast, Wal-Mart...).
Quant aux Bourses européennes, elles se sont installées timidement dans le vert, soutenues par la fermeté du dollar et les bonnes nouvelles de sociétés (RWE, EADS, Aventis...).
À la Bourse de Beyrouth, Solidere a été diversement traitée à la baisse pour la catégorie A (à 4,66 $ contre 4,74 $) et à la hausse pour la catégorie B (à 4,76 $ contre 4,65 $).
Élie KAHWAGI
L’euro a fait preuve de très grande volatilité face au dollar sur les marchés des changes internationaux suite à la multiplication des déclarations d’hommes politiques européens appelant la BCE à agir et à la publication d’indicateurs US décevants. La monnaie unique était tombée en un premier temps jusqu’à 1,2383 $, après que le chancelier allemand Gerhard Schröder et le...
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