Le Fateh a proposé à Israël un cessez-le-feu « mutuel et immédiat », selon un communiqué du Conseil révolutionnaire (CRF) du principal mouvement palestinien publié hier à Ramallah au terme de trois jours de débats. Le CRF, instance intermédiaire entre le Comité central et la conférence générale (Congrès) du mouvement du dirigeant Yasser Arafat, « appelle le gouvernement d’Israël à un cessez-le-feu immédiat et mutuel », selon ce texte publié pare l’agence palestinienne Wafa. Le communiqué réaffirme « l’opposition de principe du Fateh aux attaques visant les civils palestiniens et israéliens de même que les assassinats, les raids et les destructions de maisons ». Des informations sur la dissolution des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé lié au Fateh, qui a revendiqué plusieurs attentats anti-israéliens, ont circulé durant la réunion, mais le communiqué final du CRF ne fait à aucun moment référence à ce groupe. Le communiqué renouvelle « l’engagement du Fateh en faveur d’une paix basée sur les résolutions internationales, les résolutions des sommets arabes, la vision du président (George W.) Bush (sur la coexistence de deux États) et la “feuille de route” ». Il appelle l’État hébreu à « reprendre les négociations de paix, à cesser ses incursions et son occupation des territoires autonomes palestiniens et à relancer la coordination sécuritaire » avec les Palestiniens. L’appel s’adresse également à la communauté internationale que le Fateh presse de « s’impliquer davantage pour contraindre Israël à mettre fin à son occupation et à revenir à la table des négociations ». Sur le plan interne, le CRF a chargé une commission formée de membres du Comité central du Fateh et d’autres membres du Conseil révolutionnaire, de préparer la tenue de la sixième conférence générale du mouvement dans une période d’un an. La dernière conférence générale du Fateh s’était tenue en 1989 à Tunis. Une deuxième commission a été chargée de mettre en application les réformes au sein du mouvement, né il y a 39 ans. Lors de cette réunion du CRF, la première depuis plus de trois ans, des désaccords sont apparus entre les jeunes cadres et la vieille garde sur les réformes et les moyens de les mettre en place. Le mouvement, dirigé depuis sa création par Yasser Arafat, 75 ans, est confronté à des accusations de corruption et d’absence de stratégie cohérente.