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COMMERCE - Séminaire à l’Escwa sur le statut du Liban au sein de la zone régionale de libre-échange Les exportations entre pays arabes ne représentent que 9 % de leurs ventes à l’étranger

L’Escwa a organisé hier un séminaire sur le statut du Liban au sein de la zone arabe de libre-échange, un projet qui devrait être finalisé en principe en 2005. Selon l’Escwa, le Liban a beaucoup à gagner d’une adhésion à la zone arabe de libre-échange, étant donné que 45 % de ses exportations sont destinées aux pays arabes, alors que 10 % de ses importations sont originaires de ces pays. À ce jour, 17 États arabes font partie de ce processus lancé en 1997 en vue d’augmenter les investissements et les échanges commerciaux entre les pays membres. Or, ce but est encore loin d’être atteint, comme témoigne une étude réalisée par Nahed el-Zein Nohmani, une économiste, chercheuse au sein de l’Union arabe des Chambres de commerce. Au cours de son intervention, Mme Nohmani a expliqué que les exportations entre pays arabes en 2002 n’ont pas dépassé 8,9 % du total de leurs ventes à l’étranger. De plus, les investissements arabes bilatéraux ne représentaient que 2,9 milliards de dollars il y a deux ans, bien qu’ils aient augmenté de 10 % entre 2001 et 2002. « Les capitaux arabes placés à l’étranger sont estimés à environ 800 milliards de dollars ; il s’agit de les attirer et de les mettre au service de l’économie arabe », estime l’économiste. De plus, le taux de croissance des exportations des pays arabes reste faible puisqu’il se situait à 1,3 % en 2002 contre 4,2 % de croissance pour les exportations mondiales. La part des exportations arabes dans le total des ventes mondiales est ainsi passée de 3,9 % en 2001 à 3,8 % en 2002. Selon la même étude, les exportations des pays arabes pâtissent également d’un déséquilibre au niveau de leur répartition. L’Arabie saoudite monopolise 30 % du total des ventes arabes, étant donné l’importance des ventes de pétrole, qui représentent 70 % des exportations arabes à l’étranger. Les exceptions, principal obstacle Pour les différents intervenants, le principal obstacle au développement des échanges entre pays arabes réside dans les exceptions accordées à certains États. « À chaque réunion des pays concernés, leurs représentants réclament des exemptions, pour une raison ou pour une autre », déplore Zuka’ el-Khalidi, responsable du département de la mondialisation au sein de l’Escwa. Bien que le projet de la zone de libre-échange stipule une suppression progressive des tarifs douaniers imposés sur les produits d’origine arabe, allant jusqu’à 80 % début 2004, des pays comme l’Égypte et la Tunisie n’ont toujours pas respecté ce principe, alors que d’autres, comme le Liban, la Jordanie, le Maroc et la Syrie, ont déjà mis fin au système d’exception. Rana MOUSSAOUI
L’Escwa a organisé hier un séminaire sur le statut du Liban au sein de la zone arabe de libre-échange, un projet qui devrait être finalisé en principe en 2005.
Selon l’Escwa, le Liban a beaucoup à gagner d’une adhésion à la zone arabe de libre-échange, étant donné que 45 % de ses exportations sont destinées aux pays arabes, alors que 10 % de ses importations sont originaires de ces pays. À ce jour, 17 États arabes font partie de ce processus lancé en 1997 en vue d’augmenter les investissements et les échanges commerciaux entre les pays membres. Or, ce but est encore loin d’être atteint, comme témoigne une étude réalisée par Nahed el-Zein Nohmani, une économiste, chercheuse au sein de l’Union arabe des Chambres de commerce. Au cours de son intervention, Mme Nohmani a expliqué que les exportations entre...