L’euro a progressé sensiblement face au dollar en cette fin de semaine sur des marchés volatils après la publication d’indicateurs économiques contrastés aux États-Unis. Il est passé en quelques minutes de 1,2380 $ à 1,2495 $ à l’annonce par le département du Commerce que le PIB américain a progressé de seulement 4 % au 4e trimestre contre 8,2 % au troisième. Ce chiffre n’a pas tardé à décevoir les investisseurs qui tablaient sur une progression de 5 % du PIB, ce qui les a incités à se débarrasser du dollar dans la mesure où ce ralentissement de la croissance écartait les perspectives de hausse des taux d’intérêt par la Fed qui a fait miroiter au marché un prochain durcissement de sa politique monétaire. La volatilité s’est ensuite accrue sur l’euro/dollar après que l’Université du Michigan...
Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses L’euro soutenu par le ralentissement de la croissance US
Par KHAWAGI Elie, le 31 janvier 2004 à 00h00
L’euro a progressé sensiblement face au dollar en cette fin de semaine sur des marchés volatils après la publication d’indicateurs économiques contrastés aux États-Unis. Il est passé en quelques minutes de 1,2380 $ à 1,2495 $ à l’annonce par le département du Commerce que le PIB américain a progressé de seulement 4 % au 4e trimestre contre 8,2 % au troisième. Ce chiffre n’a pas tardé à décevoir les investisseurs qui tablaient sur une progression de 5 % du PIB, ce qui les a incités à se débarrasser du dollar dans la mesure où ce ralentissement de la croissance écartait les perspectives de hausse des taux d’intérêt par la Fed qui a fait miroiter au marché un prochain durcissement de sa politique monétaire. La volatilité s’est ensuite accrue sur l’euro/dollar après que l’Université du Michigan eut révisé à la hausse son indice de confiance des consommateurs dans l’économie US de 103,2 points à 103,8 points en janvier contre 92,6 points en décembre. Cela d’autant que le marché venait d’apprendre des directeurs d’achats de Chicago que leur indice d’activité dans le secteur industriel a progressé à 65,9 points contre 59,2 points pendant la même période. Le dollar devait être recherché après la publication de ces deux indicateurs, ramenant l’euro au-dessous de la barre de 1,24 $. Mais les inquiétudes liées au ralentissement de la croissance US l’ont finalement emporté sur le soulagement entraîné par les velléités de reprise engendrées par les deux autres indicateurs. De ce fait, les opérateurs sont restés insensibles aux propos tenus en soirée par le secrétaire US au Trésor, John Snow, qui a réitéré le soutien de son gouvernement à la politique du dollar fort et assuré à la presse que cela serait le message qu’il portera à la réunion des ministres des Finances du G7 qui se tiendra les 6 et 7 février en Floride. L’euro devait donc bénéficier de plusieurs rachats du découvert à la veille du week-end, se négociant finalement à New York à 1,2475 $ contre 1,2410 $ la veille, en hausse de 0,52 %.
En Bourse, les marchés US ont terminé en baisse, une croissance moins forte que prévu de l’économie au 4e trimestre ayant encouragé de nouvelles prises de bénéfices. Le déclin de la cote a été accentué par la baisse de Disney, General Motors, ChevronTexaco... à un rythme supérieur à la hausse de Nortel Gateway... Phénomène identique en Europe où toutes les Bourses continuaient de battre en retraite déprimées par les chiffres du PIB américain qui ont relégué au second plan les bons résultats de sociétés.
À Beyrouth, le dollar a achevé la semaine comme il l’avait débutée entre 1 516 et 1 518 LL. Le règlement par certaines banques des certificats de dépôt émis par la BDL et souscrits par elles explique le maintien du dollar au-dessus du haut de la fourchette d’intervention de celle-ci.
À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse de 4 600 actions A de Solidere de 4,57 à 4,55 $, de 11 000 actions de la Byblos Bank de 1,72 à 1,70 $ et le maintien de 18 000 certificats GDR de la Blom Bank à 23,75 $.
Élie KAHWAGI
L’euro a progressé sensiblement face au dollar en cette fin de semaine sur des marchés volatils après la publication d’indicateurs économiques contrastés aux États-Unis. Il est passé en quelques minutes de 1,2380 $ à 1,2495 $ à l’annonce par le département du Commerce que le PIB américain a progressé de seulement 4 % au 4e trimestre contre 8,2 % au troisième. Ce chiffre n’a pas tardé à décevoir les investisseurs qui tablaient sur une progression de 5 % du PIB, ce qui les a incités à se débarrasser du dollar dans la mesure où ce ralentissement de la croissance écartait les perspectives de hausse des taux d’intérêt par la Fed qui a fait miroiter au marché un prochain durcissement de sa politique monétaire. La volatilité s’est ensuite accrue sur l’euro/dollar après que l’Université du Michigan...
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