Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Envolée de l’euro
Par KHAWAGI Elie, le 28 janvier 2004 à 00h00
L’euro a renoué avec la hausse face au dollar sur les marchés des changes après la progression de l’indice allemand et les commentaires du président de la Commission européenne Romano Prodi sur la récente envolée de la monnaie unique. Il a grimpé ainsi jusqu’à 1,2650 $ après que celui-ci eut estimé lors d’un colloque à Paris qu’une « dévaluation compétitive de l’euro serait tragique actuellement », suggérant par cela qu’il n’y aura pas de changement dans la stratégie des autorités monétaires internationales. La devise unique a également profité de la publication de l’indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne qui a augmenté à 97,4 pts en janvier contre 96,9 pts en décembre, confirmant que la reprise de la première économie européenne n’a pas souffert de l’envolée récente de l’euro. Ce développement devrait donc affaiblir les arguments de certains pays européens, réclamant une intervention concertée des banques centrales du G7 pour enrayer la hausse de l’euro lors de la réunion des ministres des Finances de ce groupe à Floride les 6 et 7 février. Enfin, le dollar n’a pas trouvé hier le moindre appui dans la publication de l’indice de confiance des consommateurs US. Bien que cet indice ait atteint son niveau le plus haut en un an et demi en janvier à 96,8 pts contre 91,7 pts en décembre, il s’est avéré qu’il est inférieur aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur un indice de 99 pts. Compte tenu de toutes ces considérations et eu égard aussi à la déclaration du ministre japonais des Finances, excluant toute intervention de son pays pour freiner la dépréciation du dollar face au yen avant le G7, l’euro s’est retrouvé dans une situation privilégiée hier, se négociant finalement à New York à 1,2635 $ contre 1,2470 $ la veille, en hausse de 1,32 %.
En Bourse, les marchés US ont souffert de prises de bénéfices, après avoir atteint la veille des sommets qu’ils n’avaient pas retrouvés depuis les attentats du 11 septembre 2001 Ce mouvement est intervenu malgré la hausse de 1,1 % des ventes des grands magasins aux États-Unis la semaine dernière et la publication de bons résultats de sociétés comme Xerox, Caterpillar, DuPont, Texas Inst., Lockheed Martin, McDonald’s... En revanche, les Bourses européennes ont fini en hausse grâce aux bons indicateurs allemands et à des résultats d’entreprises accueillis favorablement par les opérateurs.
À Beyrouth, le dollar est resté recherché par certaines banques pour le règlement de certificats de dépôt émis par la BDL. Mais, en l’absence d’offres suffisantes, il a continué d’être négocié à des cours supérieurs au haut de la fourchette d’intervention de la BDL, entre 1 516 et 1 518 LL, mais dans de petits volumes.
À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse de 150 048 actions A et de 29 000 actions B de Solidere de 4,67 à 4,66 $ et de 4,53 à 4,47 $ ainsi que de 3 000 certificats GDR de la Blom Bank de 23,79 à 23,75 $, 2 000 actions de la Byblos Bank et 13.910 actions de Holcim s’étant maintenues à 1,71 $ et à 0,50 $.
Élie KAHWAGI
L’euro a renoué avec la hausse face au dollar sur les marchés des changes après la progression de l’indice allemand et les commentaires du président de la Commission européenne Romano Prodi sur la récente envolée de la monnaie unique. Il a grimpé ainsi jusqu’à 1,2650 $ après que celui-ci eut estimé lors d’un colloque à Paris qu’une « dévaluation compétitive de l’euro serait tragique actuellement », suggérant par cela qu’il n’y aura pas de changement dans la stratégie des autorités monétaires internationales. La devise unique a également profité de la publication de l’indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne qui a augmenté à 97,4 pts en janvier contre 96,9 pts en décembre, confirmant que la reprise de la première économie européenne n’a pas souffert de l’envolée récente de...