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RECONSTRUCTION L’Irak va se projeter dans le XXIe siècle avec les milliards des donateurs

La distribution électrique reste chaotique, l’eau potable est erratique dix mois après la guerre, mais les préparatifs pour projeter l’Irak dans le XXIe siècle sont en cours grâce à des milliards de dollars. Les donateurs et des agences internationales se réuniront le week-end prochain à Abou Dhabi pour débattre de l’utilisation des sommes promises lors de la conférence de Madrid en octobre. « De nombreuses activités seront entreprises si vous prenez en compte l’argent du Japon, de l’Onu et de la Banque mondiale et celui qui arrive déjà des États-Unis », a affirmé Andrew Goledzinowski, directeur de la coopération avec les donateurs au sein de la coalition. Les Américains, qui doivent révéler prochainement le nombre d’emplois que leur aide créera, ont promis plus de 18 milliards de dollars, et les autres donateurs se sont engagés pour plus de 13 milliards de dollars. Interrogé sur le fait de savoir quand les Irakiens en verront les effets, M. Goledzinowski rétorque : « La conférence de Madrid parle d’un programme de quatre ans pour réhabiliter l’Irak, mais l’impact positif est déjà visible. » Un « modèle » pour la région Ce pays, qui possède les deuxièmes plus importantes réserves pétrolières prouvées au monde, peut devenir un modèle pour la région, prophétise M. Goledzinowski, qui présidait le Conseil irakien pour la coordination internationale, avant de céder sa place en décembre 2003 au ministre du Plan. « L’idée est d’injecter de l’argent rapidement pour que les gens ressentent les bénéfices immédiats et que la sécurité, la stabilité, la démocratie s’enracinent dans ce pays », a-t-il ajouté. L’argent, qui arrivera en Irak, sera dirigé vers des secteurs jugés prioritaires par le Conseil de gouvernement et la coalition. À partir du 1er juillet, le processus sera officiellement supervisé par le gouvernement irakien. « Ce sera la tâche du Conseil pour la coordination internationale », a affirmé M. Goledzinowski. Présidée par le ministre irakien du Plan, Mahdi al-Hafez, cette instance, regroupant 23 ambassadeurs, doit s’assurer que l’argent est utilisé à bon escient. « Les Irakiens devront y occuper la place du conducteur », a-t-il souligné. Les secteurs définis comme vitaux par les ministères sont les infrastructures détruites durant la guerre ainsi que l’éducation, la santé et l’électricité. Le Japon a déjà dépensé 120 millions de dollars pour la reconstruction et l’aide humanitaire sur une enveloppe totale de 1,5 milliard de dollars de dons qui doivent être répartis avant la fin mars 2005, a affirmé un diplomate nippon basé à Bagdad. Tokyo envisage en outre de prêter 3,5 milliards de dollars jusqu’à l’année fiscale 2007. Il y a en outre l’argent placé dans deux sociétés fiduciaires mises en place par la conférence de Madrid : une gérée par l’Onu et l’autre par la Banque mondiale. La première espère disposer d’un milliard de dollars, et la seconde de 600 millions, selon M. Goledzinowski. En outre, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont l’intention de faire venir de l’argent supplémentaire en Irak pour aider par exemple les entrepreneurs locaux à s’intégrer dans un marché concurrentiel. « Les Irakiens ne seront pas seulement des porteurs de briques, et l’argent a aussi pour objectif de relancer le secteur privé et de créer ainsi des emplois stables », a confié M. Goledzinowski.
La distribution électrique reste chaotique, l’eau potable est erratique dix mois après la guerre, mais les préparatifs pour projeter l’Irak dans le XXIe siècle sont en cours grâce à des milliards de dollars.
Les donateurs et des agences internationales se réuniront le week-end prochain à Abou Dhabi pour débattre de l’utilisation des sommes promises lors de la conférence de Madrid...