Rio de Janeiro renforce la lutte contre la prostitution, en particulier infantile, au moment où la ville se prépare au carnaval qui commence samedi et pour lequel sont attendus plus de 400000 touristes, dont 80000 étrangers.
La prostitution ne constitue pas un délit au Brésil, mais la loi sanctionne sévèrement le « proxénétisme ou l’exploitation de la prostitution », un crime qui exclut la liberté sous caution. Les autorités ont concentré leurs efforts sur les faits impliquant des mineurs et dans la lutte contre les réseaux de prostitution, tandis que les hôtels de la ville font l’objet d’une surveillance particulière.
Le président de l’Association brésilienne de l’industrie hôtelière (ABIH) à Rio, Alfredo Lopes, a indiqué que son organisation avait distribué à ses adhérents un document sur les mesures à prendre pour limiter l’entrée de prostituées et garantir la sécurité de leurs clients éventuels. « Nous recommandons que les hôtels notent le numéro du document d’identité de papiers de la personne qui accompagne. Si cette personne quitte l’hôtel, ce qui est généralement le cas, nous suggérons qu’on appelle la chambre du client pour vérifier que tout se passe bien », a indiqué M. Lopes. Il s’agit de protéger les touristes contre les agressions ou vols dont sont souvent victimes à Rio des clients de la prostitution.
À l’occasion du carnaval, la police de Rio a créé un département spécial pour éviter l’action des réseaux organisés dans les zones touristiques les plus connues, comme les plages de Copacabana ou d’Ipanema. Son action s’étendra aux établissements nocturnes et aux nombreux « établissements de massage » de la ville.
Le sous-secrétaire à la Sécurité publique de l’État de Rio, Marcelo Itagiba, a reconnu qu’il est difficile de poursuivre les proxénètes. « Ce délit de proxénétisme est difficile à cerner, il est difficile de l’établir devant la justice, mais c’est un délit que nous devons combattre tous les jours, parce qu’il implique souvent des mineurs.»
Le quotidien O Globo a récemment publié des reportages sur les réseaux qui agissent librement sur la plage de Copacabana, abordant les touristes pour leur proposer de véritables « menus » avec photos de femmes disponibles.
Cette offensive contre la prostitution pendant la période du carnaval est parallèle à la distribution par les autorités de 10 millions de préservatifs dans le cadre de lutte contre le sida.
Le thème de la sexualité sera aussi spectaculairement illustré, au grand dam de l’Église, par l’école de samba Grande Rio qui défilera sur le thème « Mettons le préservatif, mon amour ». Le ministre de la Santé, Humberto Costa, a jugé bon d’accorder un appui au message de l’école de samba du Grande Rio: « C’est un soutien important, car la période du carnaval est propice aux rapports passagers, sans beaucoup de précautions. »
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La prostitution ne constitue pas un délit au Brésil, mais la loi sanctionne sévèrement le « proxénétisme ou l’exploitation de la prostitution », un crime qui exclut la liberté sous caution. Les autorités ont concentré leurs efforts sur les faits impliquant des mineurs et dans la lutte contre les réseaux de prostitution, tandis que les hôtels de la ville font l’objet d’une surveillance particulière.
Le président de l’Association brésilienne de l’industrie hôtelière (ABIH) à Rio, Alfredo Lopes, a indiqué que son organisation avait distribué à ses adhérents un document sur les...