Le Conseil de gouvernement transitoire irakien a critiqué hier la libération par les forces de la coalition de Saadoun Hamadi, président du Parlement sous Saddam Hussein, et menacé de l’arrêter à nouveau après le transfert de la souveraineté le 30 juin. « Nous refusons la libération de toute personne qui était au sommet de l’ancien régime, qui l’a soutenu et qui y a participé de quelque façon que ce soit, morale ou matérielle, avant son jugement par un tribunal civil irakien », a déclaré le président en exercice de l’Exécutif, Mohsen Abdel Hamid. « Nous voulons que ceux qui ont vu leurs enfants égorgés puissent avoir l’esprit tranquille », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bagdad. Saadoun Hamadi, 74 ans, a été libéré samedi par les forces américaines après neuf mois de détention. Il ne figure pas sur la liste des 55 personnalités les plus recherchées par les forces américaines et, selon son fils Ghassan, aucune accusation n’a été retenue contre lui.