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Les États-Unis et l’UE ne s’exprimeront pas à la CIJ sur la ligne de séparation

Opposés à la saisine de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la légalité de la ligne de séparation que construit Israël en Cisjordanie, les États-Unis, les pays de l’Union européenne et la Russie ne s’exprimeront pas lors des audiences qui s’ouvrent lundi à La Haye. La CIJ, principal organe judiciaire des Nations unies, doit rendre un avis sur les « conséquences juridiques de l’édification d’un mur en territoire occupé » par Israël, « puissance occupante », à la demande de l’Assemblée générale de l’Onu. Cet avis, sur un des sujets de bataille les plus brûlants entre Israël et les Palestiniens, n’a pas de valeur contraignante mais peut avoir des conséquences importantes en terme de droit international et d’opinion publique. La décision des pays de l’Union européenne de ne pas prendre la parole lors des audiences « reflète la position générale de l’UE sur cette question », soit une condamnation claire de la ligne de séparation israélienne mais une opposition à ce que ce problème soit traité devant une instance juridique, a indiqué une source diplomatique. Israéliens et Palestiniens ont besoin de « dialogue » et une saisine de la cour sur le « mur » n’y aide pas. « C’est inutile », résume un autre diplomate européen. Les Européens ont cependant transmis à la CIJ des mémoires écrits détaillant leur position sur la barrière de séparation. Les États-Unis, qui ont bloqué une résolution du Conseil de sécurité la condamnant, estiment eux aussi « inappropriée » la saisine de la CIJ qui gênera, selon Washington, une éventuelle reprise des négociations politiques. Aucun État occidental ne s’exprimera durant les audiences qui s’étaleront de lundi à mercredi matin. Présentée par Israël comme une « clôture antiterroriste » destinée à empêcher l’infiltration de kamikazes palestiniens sur son territoire, elle est qualifiée de « mur de l’apartheid » par les Palestiniens. Israël avait déjà annoncé la semaine dernière qu’il ne participerait pas aux audiences et se contenterait d’un mémoire écrit de 150 pages expliquant pourquoi il juge la CIJ incompétente sur ce sujet. « Le fait que les États-Unis ou l’UE ne prennent pas la parole ne doit normalement pas avoir d’influence sur la décision de la cour face à la question juridique qui lui est posée sur la légalité du mur », estime Olivier Ribbelink, un expert en droit international à l’Institut TMC Asser de La Haye. De nombreux experts, y compris le ministre de la Justice israélien, Yossef Lapid, estiment que la CIJ devrait rendre un avis négatif pour Israël. Quinze autres parties, dont la Jordanie, l’Afrique du Sud ou la Ligue arabe, suivront. L’Égypte et la Syrie, qui avaient déposé des mémoires écrits, ont décidé de ne pas s’exprimer.
Opposés à la saisine de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la légalité de la ligne de séparation que construit Israël en Cisjordanie, les États-Unis, les pays de l’Union européenne et la Russie ne s’exprimeront pas lors des audiences qui s’ouvrent lundi à La Haye.
La CIJ, principal organe judiciaire des Nations unies, doit rendre un avis sur les « conséquences juridiques de l’édification d’un mur en territoire occupé » par Israël, « puissance occupante », à la demande de l’Assemblée générale de l’Onu. Cet avis, sur un des sujets de bataille les plus brûlants entre Israël et les Palestiniens, n’a pas de valeur contraignante mais peut avoir des conséquences importantes en terme de droit international et d’opinion publique.
La décision des pays de l’Union européenne de ne pas prendre...