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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - Le vice-président du Parlement, Mohammed Reza Khatami, aurait réclamé la fin du régime islamique La campagne s’achève ; les conservateurs donnés vainqueurs d’avance

La campagne pour les législatives iraniennes touchait à sa fin hier après avoir conforté les pronostics d’une victoire conservatrice favorisée par une abstention qui pourrait atteindre un niveau inégalé. Officiellement, la campagne s’achève aujourd’hui matin à 08h00 heure locale, soit 24 heures avant l’ouverture des bureaux de vote. Environ 5 000 candidats briguent les suffrages de 46,351 millions d’électeurs des deux sexes âgés de plus de 15 ans, pour l’un des 290 sièges du Majlis (Parlement), aujourd’hui encore à majorité réformatrice. Dans l’opinion, la revanche des conservateurs ne fait guère de doute. Le Conseil des gardiens de la Constitution, institution conservatrice entérinant les candidatures, a rejeté environ 2 300 d’entre elles, surtout celles des principales personnalités réformatrices, accusées de manquements à l’islam et à la Constitution. Le principal parti réformateur, le Front de la participation, et la principale organisation étudiante, le Bureau de la consolidation de l’unité, à la pointe de la revendication démocratique, ont décidé de boycotter le scrutin. Ajoutées au désenchantement général, ces disqualifications ne devraient pas contribuer à mobiliser l’électorat réformateur ou modéré. Les conservateurs, eux, savent pouvoir compter sur des électeurs fidèles. Les réformateurs se sont résignés à la défaite, malgré un ultime mais spectaculaire soubresaut mardi. Les députés qui ont démissionné pour protester contre la disqualification des leurs ont, fait sans précédent, ouvertement demandé quel rôle exact le guide suprême, l’intouchable ayatollah Ali Khamenei, avait joué dans cette crise politique, l’une des plus graves qu’ait connue la République islamique. Leur lettre, que seuls deux journaux réformateurs ont publiée, a fait passer le seul frisson dans une campagne inerte jusqu’à la dernière minute. Le quotidien madrilène El Pais a imprimé hier des déclarations du chef du principal parti réformateur qui auraient pu animer un débat jusque-là atone. Selon ce journal, Mohammed Reza Khatami, frère du président, a répondu par l’affirmative à une envoyée spéciale qui lui demandait si le moment était venu de séculariser le système iranien. « Je n’ai jamais dit cela », a-t-il cependant fait dire par son entourage à Téhéran. De telles remises en cause de la primauté du religieux sur le politique peuvent coûter cher en Iran, et Mohammed Reza Khatami n’est pas coutumier de tels propos.
La campagne pour les législatives iraniennes touchait à sa fin hier après avoir conforté les pronostics d’une victoire conservatrice favorisée par une abstention qui pourrait atteindre un niveau inégalé. Officiellement, la campagne s’achève aujourd’hui matin à 08h00 heure locale, soit 24 heures avant l’ouverture des bureaux de vote.
Environ 5 000 candidats briguent les suffrages de 46,351 millions d’électeurs des deux sexes âgés de plus de 15 ans, pour l’un des 290 sièges du Majlis (Parlement), aujourd’hui encore à majorité réformatrice.
Dans l’opinion, la revanche des conservateurs ne fait guère de doute. Le Conseil des gardiens de la Constitution, institution conservatrice entérinant les candidatures, a rejeté environ 2 300 d’entre elles, surtout celles des principales personnalités...