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Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro cède aux interventions verbales

L’euro a reculé face au dollar en fin de journée sur les marchés des changes US, après une rafale de déclarations de hauts responsables politiques et économiques européens regrettant son envolée vers un nouveau record sur les places du Vieux Continent. C’est ainsi qu’après avoir grimpé dans la matinée jusqu’à 1,2929 $, dépassant son précédent record de 1,2898 $ établi le 12 janvier, la monnaie unique s’est ensuite repliée fortement à New York pour tomber jusqu’à 1,2662 $ en raison des craintes d’interventions effectives de la BCE après les interventions verbales de hauts responsables européens. À cet égard, le président français Jacques Chirac a souligné, à l’issue de sa réunion avec le chancelier allemand et le Premier ministre britannique, qu’« une plus grande stabilité des changes est nécessaire pour une croissance soutenue ». Pour sa part, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Clement, a évoqué plus clairement le scénario d’une intervention de la BCE pour juguler la hausse de l’euro. « Tout le monde a en tête le moment où une intervention de la BCE pourrait avoir éventuellement lieu afin de ralentir la hausse de l’euro face au dollar », a-t-il indiqué. De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pedro Solbes, a réaffirmé qu’une volatilité excessive de l’euro n’était pas acceptable. Ces interventions verbales ont donné l’occasion aux opérateurs de réfléchir devant une situation très délicate où d’un côté il y a des fonds spéculatifs sur les marchés favorables à une baisse du dollar et d’un autre côté des gouvernements qui veulent limiter l’envolée de l’euro. Dans ce contexte et dans la crainte que ces mises en garde lancées par des responsables européens ne déclenchent des interventions de la BCE, les cambistes ont estimé devoir prendre leurs gains sur l’euro qui s’est finalement négocié, à New York, à 1,2675 $ contre 1,2835 $ la veille, en baisse de 1,25 %. Les Bourses déprimées Des prises de bénéfices ont également pesé sur les Bourses US après leur bond de la veille. À cela aurait contribué la chute de 7,9 % des mises en chantier de logements aux États-Unis en janvier qui a jeté un froid sur la cote dans la mesure où ce secteur est considéré comme étant la locomotive de la reprise économique. Les professionnels ont donc passé outre à la hausse de 1,4 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis la semaine dernière en raison des achats de la Saint-Valentin, ainsi que les rumeurs selon lesquelles Wal-Mart lancerait une offre d’achat sur le français Carrefour. Pour ce qui est des Bourses européennes, elles étaient pour la plupart préoccupées par le nouveau record de l’euro atteint hier et qui risque de pénaliser les sociétés exportatrices ou ayant des actifs en dollar. Les projets de fusion et d’acquisition portant sur certains groupes pharmaceutiques (Sanofi-Synthélabo sur Aventis) et d’infrastructure pour les télécoms et l’énergie (Altstom et Siemens) continuaient d’empoisonner le climat entourant la cote. Élie KAHWAGI
L’euro a reculé face au dollar en fin de journée sur les marchés des changes US, après une rafale de déclarations de hauts responsables politiques et économiques européens regrettant son envolée vers un nouveau record sur les places du Vieux Continent. C’est ainsi qu’après avoir grimpé dans la matinée jusqu’à 1,2929 $, dépassant son précédent record de 1,2898 $ établi le 12 janvier, la monnaie unique s’est ensuite repliée fortement à New York pour tomber jusqu’à 1,2662 $ en raison des craintes d’interventions effectives de la BCE après les interventions verbales de hauts responsables européens. À cet égard, le président français Jacques Chirac a souligné, à l’issue de sa réunion avec le chancelier allemand et le Premier ministre britannique, qu’« une plus grande stabilité des changes est...