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Semaine à hauts risques pour Tony Blair ADM irakiennes : la Maison-Blanche cherche à esquiver le coup

La Maison-Blanche cherchait à esquiver hier le coup porté par les affirmations pour le moins embarrassantes de l’ex-chef des inspecteurs américains David Kay sur l’absence d’armes de destruction massive (ADM) en Irak. Entre-temps, le Premier ministre Tony Blair vit l’une des semaines les plus périlleuses de sa carrière politique, risquant aujourd’hui dans ses propres rangs une fronde parlementaire sur le financement des universités, puis affrontant demain les conclusions potentiellement embarrassantes de « l’enquête Hutton », liée elle aussi au dossier des ADM irakiennes. « La décision de renverser Saddam Hussein était la bonne. Il représentait une menace dangereuse et grandissante, et le président (Bush) a pris la bonne décision en le renversant », a affirmé le porte-parole de la présidence américaine Scott McClellan, soulignant que le travail des inspecteurs n’était pas terminé. Mais les déclarations de M. Kay et celles du secrétaire d’État Colin Powell sur le même sujet sont pain béni pour les prétendants démocrates qui se mesurent dans des primaires pour affronter le président républicain George W. Bush lors de la présidentielle de novembre. « Le fait est que, jusqu’à maintenant, ces armes n’existent pas et nous devons en comprendre les raisons », a déclaré David Kay dimanche dans un entretien accordé à une radio américaine. « La question ouverte est : combien en avaient-ils s’ils en avaient, et s’ils en avaient, où sont-elle passées ? Et s’ils n’en avaient pas, pourquoi cela n’a-t-il pas été su auparavant ? » a estimé pour sa part samedi Colin Powell. La présence en Irak d’ADM était l’élément principal avancé par l’Administration Bush pour partir en mars en guerre contre le dictateur irakien Saddam Hussein. Les démocrates se sont engouffrés dans la brèche. « Cela veut dire que Dick Cheney (le vice-président) et d’autres au sein de l’Administration ont induit dans l’erreur les Américains sur la situation véritable des armes de destruction massive en Irak », a déclaré John Kerry, un des plus sérieux prétendants démocrates à la Maison-Blanche. Le vice-président Cheney, qui avait affirmé avant la guerre que l’Irak pouvait déployer des ADM en 45 minutes si nécessaire, refuse toujours de faire machine arrière. Il a encore affirmé au cours du week-end à Davos (Suisse) que l’intervention militaire américano-britannique en mars avait empêché Saddam Hussein de poursuivre ses projets de développement d’ADM. La rhétorique de la Maison-Blanche avait toutefois commencé à changer avant même les déclarations de David Kay et Colin Powell. Dans son discours sur l’état de l’Union le 20 janvier, M. Bush n’a ainsi évoqué que des « programmes liés aux armes de destruction massive » irakiens. De la même tribune l’année précédente, il s’était lancé dans une longue énumération des armes chimiques et biologiques que son Administration accusait l’Irak de posséder. Cette soudaine prudence n’empêche pas le président américain et le Premier ministre britannique Tony Blair de se retrouver dans une position délicate. M. Blair doit en plus faire face à « l’affaire Kelly », du nom d’un scientifique du ministère britannique de la Défense qui avait affirmé en mai dernier à un journaliste de la BBC que la menace des ADM irakiennes était exagérée. David Kelly s’était suicidé après la publication de ses révélations. Un juge doit rendre demain mercredi son rapport sur cette affaire qui devrait décortiquer les erreurs du gouvernement de Tony Blair, des services de renseignements, de la BBC et de David Kelly.

La Maison-Blanche cherchait à esquiver hier le coup porté par les affirmations pour le moins embarrassantes de l’ex-chef des inspecteurs américains David Kay sur l’absence d’armes de destruction massive (ADM) en Irak.
Entre-temps, le Premier ministre Tony Blair vit l’une des semaines les plus périlleuses de sa carrière politique, risquant aujourd’hui dans ses propres rangs une fronde parlementaire sur le financement des universités, puis affrontant demain les conclusions potentiellement embarrassantes de « l’enquête Hutton », liée elle aussi au dossier des ADM irakiennes.
« La décision de renverser Saddam Hussein était la bonne. Il représentait une menace dangereuse et grandissante, et le président (Bush) a pris la bonne décision en le renversant », a affirmé le porte-parole de la présidence américaine...