« Il ne peut y avoir de question plus importante, ni d’obligation plus impérieuse, que la prévention des génocides », a affirmé M. Annan dans son discours, rappelant des « souvenirs particulièrement douloureux pour l’Onu ». « Les événements qui se sont produits dans les années 1990 dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda sont spécialement révoltants. La communauté internationale, qui avait sans aucun doute les moyens de les empêcher, n’en eut pas la volonté », a-t-il ajouté, devant le roi et la reine de Suède et les représentants d’une cinquantaine de...
Actualités - CHRONOLOGIE
Nations unies - Une conférence de trois jours à Stockholm La prévention des génocides : une « obligation impérieuse », affirme Annan
le 27 janvier 2004 à 00h00
Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a rappelé à la communauté internationale ses manquements passés, à l’ouverture hier à Stockholm d’une conférence sur la prévention des génocides qu’il a qualifiée « d’obligation impérieuse ».
« Il ne peut y avoir de question plus importante, ni d’obligation plus impérieuse, que la prévention des génocides », a affirmé M. Annan dans son discours, rappelant des « souvenirs particulièrement douloureux pour l’Onu ». « Les événements qui se sont produits dans les années 1990 dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda sont spécialement révoltants. La communauté internationale, qui avait sans aucun doute les moyens de les empêcher, n’en eut pas la volonté », a-t-il ajouté, devant le roi et la reine de Suède et les représentants d’une cinquantaine de pays. Pour éviter que de tels drames ne se reproduisent, et en particulier pallier les « lacunes évidentes » dans le système onusien, Kofi Annan a suggéré la création d’« un comité de prévention des génocides qui se réunirait périodiquement pour examiner les rapports et faire des recommandations pour les mesures à prendre ». Un rapporteur spécial, qui serait épaulé par le haut-commissaire des droits de l’homme, pourrait également être spécifiquement chargé d’alerter le Conseil de sécurité avant qu’il ne soit trop tard.
Cette conférence de trois jours, réunie à l’invitation du Premier ministre suédois, Goeran Persson, doit débattre des façons de détecter et prévenir les génocides, processus d’épuration ethnique et tueries en masse. Les nations n’ont pas d’autre choix que de travailler en commun pour éviter de nouveaux bains de sang, a souligné le chef du gouvernement suédois. Pendant les tueries à Rwanda et en ex-Yougoslavie, « le monde est resté paralysé », a regretté M. Persson. Le ministre français de la Justice, Dominique Perben, a mis l’accent sur « la dissuasion par le droit et la justice », l’impunité dont ont joui les génocidaires ayant pu permettre la continuation de graves atteintes aux populations. « Avec l’installation de la Cour pénale internationale, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de dissuasion », a-t-il estimé. Pour Paul Kagame, président du Rwanda, où plus de 800 000 personnes ont été massacrées en 1994, la lutte contre la pauvreté est un facteur-clef.
La conférence de Stockholm « Prévenir le génocide » est la première grande réunion sur la question depuis l’adoption de la convention de l’Onu sur la prévention et la répression du crime de génocide, en 1948. Une déclaration finale devrait être adoptée à l’issue des débats demain, de même que devrait être mis sur pied un mécanisme de suivi.
Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a rappelé à la communauté internationale ses manquements passés, à l’ouverture hier à Stockholm d’une conférence sur la prévention des génocides qu’il a qualifiée « d’obligation impérieuse ».
« Il ne peut y avoir de question plus importante, ni d’obligation plus impérieuse, que la prévention des génocides », a affirmé M. Annan dans son discours, rappelant des « souvenirs particulièrement douloureux pour l’Onu ». « Les événements qui se sont produits dans les années 1990 dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda sont spécialement révoltants. La communauté internationale, qui avait sans aucun doute les moyens de les empêcher, n’en eut pas la volonté », a-t-il ajouté, devant le roi et la reine de Suède et les représentants d’une cinquantaine de...
« Il ne peut y avoir de question plus importante, ni d’obligation plus impérieuse, que la prévention des génocides », a affirmé M. Annan dans son discours, rappelant des « souvenirs particulièrement douloureux pour l’Onu ». « Les événements qui se sont produits dans les années 1990 dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda sont spécialement révoltants. La communauté internationale, qui avait sans aucun doute les moyens de les empêcher, n’en eut pas la volonté », a-t-il ajouté, devant le roi et la reine de Suède et les représentants d’une cinquantaine de...