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Actualités - CHRONOLOGIE

Espace - Bonnes nouvelles d’Opportunity, qui a atterri sur un plateau très prometteur géologiquement La Nasa décroche le « gros lot »

Les scientifiques de la Nasa espèrent avoir décroché « le gros lot » en ayant réussi ce week-end à poser le robot américain Opportunity sur un site de la planète Mars qui semble très prometteur. Le responsable scientifique de la mission Steve Squyres n’arrivait pas à trouver ses mots après la transmission des premières images du site martien où s’est posé l’engin. « Je suis sidéré, je suis étonné, je suis sous le choc », a déclaré ce géologue de 47 ans, le visage illuminé par un large sourire, aux journalistes présents au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie). Les images en noir et blanc et en couleur transmises par Opportunity montrent notamment près du robot qui s’est posé dans un petit cratère un affleurement rocheux, jugé très prometteur par les géologues de la mission Mars Exploration Rover. « C’est le premier affleurement rocheux (accessible) jamais trouvé sur Mars », a affirmé Steve Squyres, qui enseigne à l’Université de Cornell dans l’État de New York. « Opportunity s’est posé dans un paysage bizarre, étrange », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle l’excitation des scientifiques de la Nasa était palpable. « C’était exactement comme dans mon rêve le plus fou », a-t-il ajouté. « Nous pourrions passer l’essentiel de la mission uniquement dans ce petit cratère », a-t-il affirmé quelques heures plus tard après un peu de sommeil. L’intérêt scientifique d’un affleurement rocheux par rapport à des cailloux, c’est qu’il s’agit d’une roche locale, liée à l’histoire de cet endroit, et qui ne vient pas d’ailleurs, a-t-il expliqué. Steve Squyres a comparé ce site à celui du cratère Gusev où s’est posé début janvier le robot jumeau Spirit. Le cratère Gusev est couvert de cailloux et il est difficile de « savoir d’où ils viennent ». Pour ce géologue, ce succès est l’aboutissement de 16 ans d’efforts, depuis le moment où il conçut l’idée en 1987 de cette mission. En 2000, il fut officiellement choisi par la Nasa comme scientifique en chef, chargé de choisir et de préparer les instruments nécessaires aux robots qui seraient envoyés sur Mars. « Nous sommes chanceux. Nous avons décroché le gros lot », a renchéri Larry Soderblom, du United States Geological Survey. « Il est difficile de trouver un endroit sûr pour se poser et espérer découvrir quelque chose d’intéressant quand vous y êtes », a-t-il dit, rappelant l’incertitude de la conquête spatiale. Le robot américain Opportunity s’est posé avec succès à 21h05 heure locale samedi, heure de Californie (05h05 GMT dimanche), dans une zone appelée Meridiani Planum, aux antipodes de Spirit. Les scientifiques de la Nasa espèrent pouvoir faire travailler très rapidement Opportunity et l’affleurement rocheux tout proche sera un des premiers objectifs. Le robot mobile à six roues, d’un poids environ de 180 kg, est équipé de quatre instruments d’analyses géologiques et d’une foreuse permettant de mettre la roche à nu. Le Meridiani Planum où s’est posé Opportunity est une zone d’accumulation d’hématite, un oxyde de fer qui se forme habituellement en association avec de l’eau liquide. L’affleurement rocheux près du robot est apparemment recouvert d’hématite, a déclaré M. Squyres. Les deux robots doivent étudier la géologie de la planète pendant trois mois et établir si les conditions nécessaires à la vie y ont existé. L’arrivée réussie d’Opportunity a réconforté les ingénieurs de la Nasa après les déboires de Spirit qui ne communique plus normalement depuis mercredi. « Nous avons toujours un enfant malade », a déclaré le responsable de la mission, Pete Theisinger. La Nasa s’est dit toutefois confiante sur la possibilité de réparer complètement le premier robot.

Les scientifiques de la Nasa espèrent avoir décroché « le gros lot » en ayant réussi ce week-end à poser le robot américain Opportunity sur un site de la planète Mars qui semble très prometteur.
Le responsable scientifique de la mission Steve Squyres n’arrivait pas à trouver ses mots après la transmission des premières images du site martien où s’est posé l’engin. « Je suis sidéré, je suis étonné, je suis sous le choc », a déclaré ce géologue de 47 ans, le visage illuminé par un large sourire, aux journalistes présents au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie). Les images en noir et blanc et en couleur transmises par Opportunity montrent notamment près du robot qui s’est posé dans un petit cratère un affleurement rocheux, jugé très prometteur par les géologues de la...