Les réseaux privés mis en cause par le président pakistanais Pervez Musharraf, qui dément toute implication de son pays dans la prolifération nucléaire, « permettent en réalité aux États de se cacher », a déclaré hier la commissaire de l’Onu pour le désarmement Thérèse Delpech. « Naturellement, ce n’est pas directement l’État pakistanais qui va vendre ces choses », a-t-elle ajouté.
Le président Musharraf a affirmé samedi à Davos que seulement certains « individus » agissant par « intérêt personnel » étaient impliqués dans la prolifération, alors qu’une enquête est en cours au Pakistan sur des fuites au profit notamment du programme nucléaire iranien.
Mais pour le commissaire français, qui a également mis en cause « l’État nord-coréen ou, puisque nous sommes en train de célébrer nos relations avec la Chine, l’État chinois », « la prolifération privée est souvent le masque d’une prolifération publique ».
Dubaï, est « l’un des centres de prolifération (...) les plus actifs au monde : ce sont de nombreuses entreprises, dont certaines qui depuis des années ont reçu, pour le compte du Pakistan, tout un ensemble d’éléments qui allaient à son programme nucléaire », a-t-elle poursuivi.
« Quand, en octobre 1990, le Pakistan a fait une offre à l’Irak en ce qui concerne à la fois une centrifugeuse et un plan d’armes (nucléaires), c’est Dubaï qui a été utilisé également comme plaque tournante », a déclaré la commissaire.
« Les Libyens ont reçu un plan d’armes », a précisé Mme Delpech, ajoutant que « cela avait déjà été offert à l’Irak en octobre 1990 par le Pakistan ». « C’est une des raisons pour lesquelles le directeur général de l’AIEA (Mohammed el-Baradei) s’est montré aussi alarmiste », a-t-elle dit.
Les réseaux privés mis en cause par le président pakistanais Pervez Musharraf, qui dément toute implication de son pays dans la prolifération nucléaire, « permettent en réalité aux États de se cacher », a déclaré hier la commissaire de l’Onu pour le désarmement Thérèse Delpech. « Naturellement, ce n’est pas directement l’État pakistanais qui va vendre ces choses », a-t-elle ajouté.
Le président Musharraf a affirmé samedi à Davos que seulement certains « individus » agissant par « intérêt personnel » étaient impliqués dans la prolifération, alors qu’une enquête est en cours au Pakistan sur des fuites au profit notamment du programme nucléaire iranien.
Mais pour le commissaire français, qui a également mis en cause « l’État nord-coréen ou, puisque nous sommes en train de célébrer nos...
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