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Actualités - CHRONOLOGIE

Espace - La lumière de la nébuleuse a mis plus de 13 milliards d’années-lumière à parvenir jusqu’à la Terre Hubble localise la galaxie la plus distante jamais identifiée

Une équipe internationale d’astronomes a pu observer la galaxie la plus distante jamais identifiée, dont la lumière reçue sur Terre a été émise quand l’Univers était dans sa prime jeunesse, ont annoncé ces chercheurs lors d’une réunion scientifique aux États-Unis. Les images de cette galaxie ont été perçues grâce au télescope spatial Hubble et confirmées par l’observatoire Keck à Hawaï. La lumière perçue de cette galaxie a été émise alors que cette dernière n’était âgée que de 750 millions d’années et elle a mis plus de 13 milliards d’années-lumière à parvenir jusqu’à la Terre, selon les chercheurs. « La galaxie découverte est extrêmement faible et la vérification de sa distance a été un extraordinaire défi », a expliqué l’astronome Jean-Paul Kneib, du California Institute of Technology et de l’Observatoire Midi-Pyrénées à Toulouse (France), qui a dirigé les travaux. L’observation a été rendue possible par un effet de grossissement naturel offert par un amas de galaxies appelé Abell 2218, qui a dévié et amplifié la lumière émise par cette autre galaxie jamais détectée auparavant en raison de son éloignement extrême. Ce phénomène de grossissement avait pour la première fois été décrit par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale, puis vérifié en 1919 lors d’une éclipse du Soleil, et appelé «effet de lentille gravitationnelle », car la lumière est déviée par la gravitation, ce qui a pour effet de dédoubler l’image produite par la source de lumière. « L’existence de deux images du même objet indiquait que le phénomène de lentille gravitationnelle était à l’œuvre », selon l’astronome. « Sans le grossissement de 25 permis par l’amas (de galaxies), cet objet n’aurait simplement jamais pu être identifié ou étudié avec les télescopes dont nous disposons aujourd’hui, et nous avons poussé nos observatoires à la limite de leurs capacités », a expliqué M. Kneib, dont les travaux seront publiés dans la revue Astrophysical Journal. Ces résultats ont été rendus publics lors de la réunion annuelle de l’American Association for the Advancement of Science à Seattle (Washington) qui s’est achevée lundi. L’astronome Richard Ellis, coauteur de l’étude, a insisté sur l’intérêt de la découverte pour mieux comprendre la jeunesse de l’Univers, une période appelée « âges sombres ». « Les caractéristiques inhabituelles de cette source éloignée sont fascinantes car elles pourraient représenter celles de jeunes systèmes stellaires à la fin des âges sombres », a estimé M. Ellis. Les âges sombres, un terme inventé par l’astronome britannique Sir Martin Rees, correspondent au premier milliard d’années après le big bang, une période mal connue, pendant laquelle l’Univers n’aurait été qu’un mélange de matière sombre et de gaz, précédant la formation des étoiles. Les astronomes débattent de la durée de cette période et tentent de comprendre les événements cosmiques qui ont provoqué la fin des âges sombres et le début de la formation des étoiles, planètes et systèmes stellaires tels qu’ils existent aujourd’hui.
Une équipe internationale d’astronomes a pu observer la galaxie la plus distante jamais identifiée, dont la lumière reçue sur Terre a été émise quand l’Univers était dans sa prime jeunesse, ont annoncé ces chercheurs lors d’une réunion scientifique aux États-Unis.
Les images de cette galaxie ont été perçues grâce au télescope spatial Hubble et confirmées par l’observatoire Keck à Hawaï.
La lumière perçue de cette galaxie a été émise alors que cette dernière n’était âgée que de 750 millions d’années et elle a mis plus de 13 milliards d’années-lumière à parvenir jusqu’à la Terre, selon les chercheurs.
« La galaxie découverte est extrêmement faible et la vérification de sa distance a été un extraordinaire défi », a expliqué l’astronome Jean-Paul Kneib, du California Institute of...