Actualités - OPINION
Changes et Bourses L’euro et le sterling butent sur les sommets
Par KHAWAGI Elie, le 18 février 2004 à 00h00
L’euro a calé face au dollar hier sur les marchés des changes, après avoir tenté de s’attaquer au seuil de 1,29 $, alors que le billet vert était victime d’un nouvel accès de faiblesse sur fond de déficits jumeaux des États-Unis, ceux de la balance commerciale et du budget. La devise européenne, qui avait grimpé jusqu’à 1,2878 $ dans la matinée, soutenue entre autres par des ventes de dollars pour des questions relatives à des fusions et acquisitions entre sociétés US et européennes, ne tardait pas à subir la pression de quelques ventes bénéficiaires. À cela auraient contribué plusieurs facteurs dont la hausse de 0,8 % de la production industrielle US en janvier contre 0,1 % en décembre, alors que, dans la zone euro, cette hausse n’a pas dépassé 0,2 % contre 0,1 % pendant la même période. Un peu plus tôt, les opérateurs avaient estimé aussi devoir se débarrasser de l’euro après que l’institut ZEW eut annoncé que son indice mesurant les prévisions de conjoncture en Allemagne dans les 6 prochains moins a reculé en février à 69,9 points contre 72,9 points en janvier. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre du secrétaire US au Trésor que son Administration est toujours attachée à un dollar fort « qui est bon pour les États-Unis », en ajoutant que « le meilleur moyen de fixer les valeurs des monnaies est de le faire sur des marchés ouverts et compétitifs avec un minimum d’interventions ». Pourtant, tous ces facteurs, qui ont été négatifs pour l’euro, ne semblent pas marquer un tournant comme en témoigne le manque d’ampleur des rachats de dollars. De son côté, le sterling a également atteint hier un nouveau plus haut depuis plus de onze ans en frôlant le seuil de 1,91 $ avant de revenir à 1,9040 $. L’élément qui a déclenché cette forte progression de la livre est la défaite de Vodafone pour s’emparer d’ATT Wireless. Finalement, l’euro et le sterling ont dû réduire leurs gains de 0,8 % à 0,47 % et de 0,91 % à 0,69 % en se négociant à New York à 1,2835 $ contre 1,2775 $ et à 1,9040 contre 1,8910 la veille.
Les Bourses soutenues par des projets de fusion
et d’acquisition
Wall Street a démarré la semaine hier sur un bon pied, encouragée par le rachat d’ATT Wireless par Cingular à 41 mds $. D’autres développements dans le domaine des fusions et des acquisitions ont également soutenu la cote. À cet égard, le rejet par Disney de l’offre d’achat lancée sur elle par Comcast pour 66 mds $, l’estimant sous-évaluée, a stimulé les initiatives dans la mesure où il a laissé la porte ouverte à d’autres offres. Il en est de même de l’annonce par North Fork Bank du rachat de GreenPoint dans une transaction par échanges d’actions évaluée à 6,3 mds $.
Les Bourses européennes ont également enregistré de nouvelles hausses sur des spéculations liées aux intentions de Vodafone vis-à-vis de Vivendi après son retrait de la course au rachat d’ATT Wireless. Il en est de même de l’offre hostile d’achat lancée par Sanofi-Synthélabo sur Aventis. Enfin, les bons résultats publiés par Air France et Reuters ont également soutenu la tendance.
Élie KAHWAGI
L’euro a calé face au dollar hier sur les marchés des changes, après avoir tenté de s’attaquer au seuil de 1,29 $, alors que le billet vert était victime d’un nouvel accès de faiblesse sur fond de déficits jumeaux des États-Unis, ceux de la balance commerciale et du budget. La devise européenne, qui avait grimpé jusqu’à 1,2878 $ dans la matinée, soutenue entre autres par des ventes de dollars pour des questions relatives à des fusions et acquisitions entre sociétés US et européennes, ne tardait pas à subir la pression de quelques ventes bénéficiaires. À cela auraient contribué plusieurs facteurs dont la hausse de 0,8 % de la production industrielle US en janvier contre 0,1 % en décembre, alors que, dans la zone euro, cette hausse n’a pas dépassé 0,2 % contre 0,1 % pendant la même période. Un peu plus...