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Actualités - CHRONOLOGIE

INVESTISSEMENTS - S’il voit le jour, le complexe géant sera candidat à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2010 Sannine : un projet qui devrait créer plus de 10 000 emplois

Beaucoup de rumeurs circulent concernant le mégacomplexe touristique de Sannine. Car il s’agit du plus gros projet de l’histoire du Liban : il s’étendra sur 96 millions de mètres carrés sur le mont Sannine et devrait créer plus de 10 000 emplois, selon ses promoteurs. Or, c’est en Arabie saoudite, où se situent une partie des investisseurs potentiels, qu’a été annoncée la nouvelle, laissant le public libanais seul avec ses interrogations. En attendant le lancement officiel à Beyrouth, Firas el-Amine, directeur des relations publiques de « Sannine Zenith Liban », a dévoilé à L’Orient-Le Jour les grandes lignes du projet qui devrait coûter plus d’un milliard de dollars. L’objectif est de créer un complexe touristique géant en mesure de faire face à la demande grandissante suscitée par le Liban et que l’infrastructure traditionnelle n’est plus en mesure d’assurer, car elle arrive à saturation, dit-il. À l’heure actuelle, « le Liban ne propose pas d’opportunités d’investissements dans de grands projets immobiliers réalisés dans le cadre d’une stratégie de développement touristique, à l’image de ce qui existe ailleurs dans le Golfe », explique Firas el-Amine. Seul Solidere se rapproche de cette logique de développement. Village olympique L’idée de Jean Abi-Rached, le promoteur de Sannine Zenith, est de créer un complexe touristique géant, respectueux de l’environnement, qui offre des activités sportives hivernales (ski de fond, ski alpin, etc.) et estivales (golfe, randonnée, équitation, varape, etc.), ainsi que des espaces de loisirs et de détente. Le domaine skiable qu’il est prévu de relier à celui de Faraya-Mzaar s’étend sur 19 millions de mètres carrés. En fait, seule 20 % de la surface totale sera bâtie, précise Firas el-Amine, qui insiste sur les normes très strictes qu’il est prévu d’appliquer pour les constructions réalisées par les promoteurs du projet eux-mêmes ou par les particuliers ayant acheté des parcelles. Pour illustrer leur souci de l’environnement, les promoteurs disent vouloir planter deux millions d’arbres sur le site. Le complexe sera articulé en plusieurs villages résidentiels, entourant un centre de 12 000 mètres carrés à vocation commerciale (hôtels, restaurants, cliniques, etc.). L’un de ces villages sera dédié aux activités sportives et doté d’un terrain de golf, d’accès aux pistes et d’une « académie ». « Ce village sportif international sera l’un de nos arguments pour soumettre la candidature du Liban à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2010 », déclare le directeur des relations publiques. Au total, ce sont au moins 10 000 emplois qui seront créés à Sannine, avance Firas el-Amine. « Nous sommes en négociations avec quatre universités pour recruter des étudiants dès l’obtention de leur diplôme », dit-il. Un an et demi de travail minutieux Avant d’en arriver là, as-Salam Holding, la société détenue à 98 % par le Libanais Jean Abi-Rached (les 2 % restants étant répartis entre deux de ses avocats), a dû acheter à des particuliers les 96 millions de mètres carrés nécessaires au projet. « Ce travail minutieux a duré un an et demi pour retrouver les centaines de propriétaires et acheter leurs parcelles », dit Firas el-Amine. « Le secret a été l’un des ingrédients de la réussite de l’opération », ajoute-t-il, refusant de donner le prix global de l’investissement foncier qui s’est chiffré en centaines de millions de dollars. L’innovation réside dans le montage financier du projet, afin que la propriété reste libanaise, tout en attirant des fonds étrangers. Des investisseurs saoudiens ont avancé l’argent nécessaire à l’achat des terrains. En échange, ils obtiendront 18 à 20 % des GDR (certificats de dépôts) que va émettre la holding pour financer les travaux d’infrastructure et de développement. Au total, c’est plus d’un milliard de dollars qu’as-Salam compte réunir, par l’intermédiaire de la banque suisse IFG. L’émission des GDR est prévue dans trois mois, précise Firas el-Amine. « Ces GDR donnent des droits économiques, mais aucun droit de vote, ni titre de propriété, un montage qui répond parfaitement aux besoins du Liban en matière d’investissement. » L’argent doit servir à bâtir toute l’infrastructure du projet, c’est-à-dire le réseau routier, l’eau, l’électricité, le téléphone, les eaux usées, etc. La maquette de Sannine Zenith prévoit aussi un héliport, si le gouvernement accorde son autorisation, ainsi que le réaménagement des routes attenantes. Sibylle RIZK
Beaucoup de rumeurs circulent concernant le mégacomplexe touristique de Sannine.
Car il s’agit du plus gros projet de l’histoire du Liban : il s’étendra sur 96 millions de mètres carrés sur le mont Sannine et devrait créer plus de 10 000 emplois, selon ses promoteurs.
Or, c’est en Arabie saoudite, où se situent une partie des investisseurs potentiels, qu’a été annoncée la...