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Actualités - CHRONOLOGIE

FINANCE - Réunion aujourd’hui à Bruxelles du Groupe des Sept Stabilité des changes : la marge de manœuvre du G7 est étroite

Le Groupe des Sept (G7), dont les « sherpas » se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, dispose d’une faible marge de manœuvre pour rétablir un minimum de stabilité sur le marché des changes, perturbé par l’accélération de la chute du dollar face à l’euro depuis le début de l’année. Avant la réunion des ministres des Finances des sept principaux pays industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), prévue à Boca Raton (États-Unis) les 6 et 7 février, leurs adjoints se retrouveront lundi en marge du Bellagio Group, conclave discret réunissant hauts fonctionnaires et universitaires spécialistes du système monétaire international, a indiqué une source monétaire européenne. « La dévaluation du dollar est structurelle », a souligné cette source, en raison de l’ampleur du déficit américain des comptes courants qui justifie une dépréciation du billet vert, à condition qu’elle reste contrôlée. Après un bref répit, l’euro a repris sa marche en avant la semaine dernière. Il pourrait à nouveau tester prochainement le niveau record de 1,2898 dollar enregistré le 12 janvier et réactiver les pressions en faveur d’une action unilatérale de la Banque centrale européenne (BCE). Au sein du G7, le problème ne se pose guère pour le Japon, dont la Banque centrale pratique une politique d’indexation du yen sur le dollar, au moyen d’interventions continues et massives sur le marché des changes. En outre, qu’elles soient indexées sur le dollar comme le yuan chinois ou qu’elles suivent le yen à la trace comme le won sud-coréen, toutes les monnaies asiatiques évoluent de concert, rappelle-t-il. Avec pour résultat une accumulation phénoménale de dollars (1 930 milliards fin 2003) dans les réserves officielles des banques centrales de la région. Pour la BCE, qui a en charge avec l’euro une monnaie de réserve internationale, la problématique n’est pas du tout la même, selon la source monétaire européenne. Or, la situation dans la zone euro se caractérise par un excès de liquidités, comme en témoignent la croissance trop rapide de la masse monétaire, et une résistance de l’inflation, en dépit de la quasi-stagnation économique en 2003. Dans le cas de la BCE, une intervention pour soutenir le dollar ne peut qu’être ponctuelle, calculée pour prendre le marché à contre-pied. Quant à une baisse des taux directeurs réclamée par certains à la BCE alors qu’ils sont déjà historiquement bas et voisins (à 2,0 %) du niveau de l’inflation, elle est encore moins défendable. « Il n’y a aucune raison objective de baisse des taux mais c’est devenu un signe psychologique pour les marchés », reconnaît-elle. Conclusion : « Les États-Unis doivent relever leurs taux. »
Le Groupe des Sept (G7), dont les « sherpas » se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, dispose d’une faible marge de manœuvre pour rétablir un minimum de stabilité sur le marché des changes, perturbé par l’accélération de la chute du dollar face à l’euro depuis le début de l’année.
Avant la réunion des ministres des Finances des sept principaux pays industrialisés...