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GÉRONTOLOGIE Alzheimer : de nouvelles pistes pour éviter le déclenchement de la maladie

« Certaines modifications des graisses contenues dans les neurones sont à la source du processus de dégénérescence aboutissant à la maladie d’Alzheimer », ont expliqué dimanche des chercheurs qui pensent tenir de nouvelles pistes pour éviter le déclenchement de la maladie. La concentration dans le cerveau de cholestérol et d’un autre lipide (céramide) paraît déclencher « une cascade neurodégénératrice » qui finit par détruire les neurones et aboutir à la maladie d’Alzheimer, selon ces chercheurs, qui ont présenté ces travaux à Seattle (État de Washington, nord-ouest), lors de la réunion annuelle de l’American Association for the Advancement of Science. Les résultats conduisent aussi à penser que l’accumulation de ces lipides est déclenchée par la présence du peptide beta-amyloïde, constituant majeur de la substance amyloïde qui forme les plaques séniles, qui provoquerait l’accumulation de cholestérol et de céramide, déclenchant à son tour la mort des neurones. « Nous suspections que des changements dans le métabolisme graisseux des membranes des neurones jouaient un rôle dans l’Alzheimer, mais nous n’avions pas pu jusqu’à présent établir un lien direct, a expliqué Mark Mattson, qui a dirigé les travaux. Avec cette étude, nous illustrons comment des altérations des lipides de la membrane peuvent provoquer un dysfonctionnement des neurones et leur mort. » Ces résultats permettent aussi d’expliquer la raison pour laquelle des antioxydants du type vitamine E peuvent retarder le déclenchement de l’Alzheimer, fournissant ainsi une nouvelle piste de recherche. Les auteurs des travaux, menés sur des cerveaux de souris, ont pu montrer que le traitement à la vitamine E réduit les niveaux de céramide et de cholestérol dans les neurones, ce qui se traduit par « une baisse significative du nombre de neurones tués ». Les chercheurs ont aussi établi la présence de niveaux nettement supérieurs de céramide et de cholestérol dans une partie du cerveau de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer par rapport aux quantités mesurées chez d’autres personnes non affectées. « Notre travail suggère qu’une modification de l’alimentation et des médicaments empêchant l’accumulation de céramide et cholestérol pourraient être efficaces pour éviter le processus menant à la maladie », selon l’auteur principal. « Pour l’instant, les implications (de la recherche) sont destinées à prévenir l’Alzheimer davantage qu’à améliorer son traitement », a ajouté M. Mattson, responsable du laboratoire de neurosciences du National Institute on Ageing (NIA), qui dépend des Instituts nationaux de la Santé (NIH) américains. M. Mattson, dont les travaux ont été publiés lundi dans les comptes rendus de l’Académie nationale des sciences (PNAS), a pris part dimanche à un séminaire avec d’autres spécialistes de l’Alzheimer, une maladie qui affectera plus de 13 millions d’Américains d’ici à 2050 si aucun traitement n’est trouvé. Susan Resnick, également du NIA, a présenté les résultats de ses travaux récemment publiés sur le lien possible chez les hommes âgés entre le niveau de testostérone dans le sang et la maladie d’Alzheimer. Un autre spécialiste, Carl Cotman, de l’Université de Californie à Irvine, a pour sa part présenté des travaux sur le cerveau d’un chien, montrant que les effets du vieillissement pouvaient être arrêtés en augmentant sa consommation de vitamines E et en le soumettant à une série d’activités stimulant sa mémoire.
« Certaines modifications des graisses contenues dans les neurones sont à la source du processus de dégénérescence aboutissant à la maladie d’Alzheimer », ont expliqué dimanche des chercheurs qui pensent tenir de nouvelles pistes pour éviter le déclenchement de la maladie.
La concentration dans le cerveau de cholestérol et d’un autre lipide (céramide) paraît déclencher « une cascade neurodégénératrice » qui finit par détruire les neurones et aboutir à la maladie d’Alzheimer, selon ces chercheurs, qui ont présenté ces travaux à Seattle (État de Washington, nord-ouest), lors de la réunion annuelle de l’American Association for the Advancement of Science.
Les résultats conduisent aussi à penser que l’accumulation de ces lipides est déclenchée par la présence du peptide beta-amyloïde, constituant...