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Actualités - CHRONOLOGIE

INDUSTRIE - L’offre publique démarre formellement aujourd’hui Sanofi s’appuie sur son portefeuille pour conquérir celui d’Aventis

Le groupe pharmaceutique Sanofi-Synthélabo a justifié hier son offre publique sur son concurrent Aventis par la nécessité de nouveaux moyens financiers pour développer ses nouveaux médicaments, dont il juge le portefeuille très prometteur. « Nous devons concentrer les ressources des deux groupes sur leurs meilleurs projets et les produits les plus prometteurs. Pour pouvoir faire beaucoup de choses, il faut gagner beaucoup d’argent », a expliqué le PDG de Sanofi, Jean-François Dehecq, hier, en présentant les résultats 2003 du groupe. Le président du laboratoire, qui a annoncé un bénéfice net annuel en hausse de 17,7 % à 2,069 milliards d’euros, a tenté de promouvoir la haute valeur du « papier Sanofi ». Il veut ainsi convaincre les actionnaires d’Aventis d’apporter leurs titres à l’offre qui consiste principalement en un échange d’actions. Selon M. Dehecq, la valeur de Sanofi repose sur une croissance « forte, durable et profitable », soutenue par un « portefeuille de recherche exceptionnel ». Sanofi-Synthélabo a surtout insisté sur le potentiel de son futur médicament Rimonabant, qui à la fois réduit l’obésité et aide à arrêter de fumer. Le directeur de la recherche du groupe, Gérard Le Fur, a dressé un tableau très enthousiaste de ce médicament, dont le développement sera achevé cette année pour une demande de mise sur le marché au deuxième trimestre 2005. Selon le laboratoire, ce médicament constitue un futur « blockbuster », un produit générant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel. « En six mois, nous avons eu six résultats en phase 3 (la plus avancée des phases de recherche clinique) dont cinq positifs», s’est félicité M. Le Fur. Il a également confirmé une demande de mise sur le marché au deuxième trimestre 2004 pour l’anti-insomniaque Ambien CR, version améliorée de son médicament vedette Ambien (1,345 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2003). « Ce sont de très belles choses qui mériteraient qu’on y mette les moyens », a affirmé M. Dehecq, en soulignant que le budget de recherche et développement d’Aventis et de Sanofi mis ensemble dépasserait les 4 milliards d’euros. L’état-major de Sanofi a ainsi longuement justifié son offre « équilibrée » sur son concurrent. Il a notamment confirmé qu’il ne relèverait pas le prix proposé (60,43 euros par action, ndlr) car, selon M. Dehecq, le potentiel de recherche d’Aventis ne justifie pas une prime plus élevée. L’offre publique d’achat-échange de Sanofi sur Aventis démarre formellement aujourd’hui. Le groupe franco-allemand a déposé vendredi un recours en annulation contre la décision de l’Autorité des marchés financiers (AMF) de déclarer cette offre recevable. Selon la directrice financière Marie-Hélène Laimay, Sanofi-Synthélabo dispose d’une trésorerie de 2,4 milliards d’euros au 31 décembre 2003. À cela s’ajoute un prêt syndiqué de 12 milliards d’euros consenti par les banques. Au total, Sanofi calcule qu’il devra dépenser un peu plus de 9 milliards d’euros pour financer le rachat de son concurrent.
Le groupe pharmaceutique Sanofi-Synthélabo a justifié hier son offre publique sur son concurrent Aventis par la nécessité de nouveaux moyens financiers pour développer ses nouveaux médicaments, dont il juge le portefeuille très prometteur.
« Nous devons concentrer les ressources des deux groupes sur leurs meilleurs projets et les produits les plus prometteurs. Pour pouvoir faire beaucoup de choses, il faut gagner beaucoup d’argent », a expliqué le PDG de Sanofi, Jean-François Dehecq, hier, en présentant les résultats 2003 du groupe.
Le président du laboratoire, qui a annoncé un bénéfice net annuel en hausse de 17,7 % à 2,069 milliards d’euros, a tenté de promouvoir la haute valeur du « papier Sanofi ».
Il veut ainsi convaincre les actionnaires d’Aventis d’apporter leurs titres à l’offre qui consiste...