Actualités - OPINION
Changes et Bourses Raffermissement de l’euro après le discours de Trichet
Par KHAWAGI Elie, le 17 février 2004 à 00h00
L’euro est parvenu à recouvrer une partie du terrain qu’il avait perdu face au dollar vendredi dernier sur des rumeurs d’intervention de la BCE pour juguler son appréciation fort préjudiciable pour les exportateurs européens. Ce mouvement est intervenu hier après l’allocution du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, devant le comité des affaires économiques et monétaires du Parlement européen dans laquelle il a réitéré sa position sur l’envolée récente de l’euro. Il a indiqué à ce sujet que l’institut monétaire européen ne se laisserait pas influencer par les gouvernements et que toute décision concernant une éventuelle intervention sur le marché des changes appartient au conseil des gouverneurs de la BCE au même titre que les décisions sur les taux d’intérêt. M. Trichet a également laissé entendre que les rumeurs de marché insistantes selon lesquelles la BCE serait discrètement intervenue vendredi dernier pour faire reculer le taux de change de l’euro – qui s’approchait alors de son plus haut historique de 1,2898 $ – étaient infondées. « Quand nous avons quelque chose à dire, nous le disons, ainsi que nous l’avons stipulé dans le passé », a-t-il ajouté. En outre, les opérateurs ont été plus ou moins rassurés par l’affirmation de M. Trichet que la reprise qui a démarré en fin d’année dernière dans la zone euro devrait gagner en intensité cette année malgré le niveau de la monnaie européenne. Cette perspective a été renforcée par le dernier rapport mensuel de la Bundesbank publié hier, selon lequel la faiblesse actuelle du dollar sur les marchés des changes ne va pas entraver le processus d’expansion de la croissance en zone euro « en raison d’une évolution mondiale meilleure qu’attendu jusqu’à présent et qui a de l’élan ». Cela étant, et compte tenu aussi d’un autre rapport publié par Merrill Lynch estimant que l’euro devrait s’apprécier face au dollar cette semaine, la monnaie unique ne tardait pas à être recherchée, se négociant finalement à Londres, car les marchés US étaient fermés pour le President’s Day, à 1,2775 $ contre 1,2740 $ vendredi dernier, en hausse de 0,27 %.
Les Bourses européennes désertées, Wall Street fermée
Les Bourses européennes ont pour la plupart terminé en hausse hier, dans des marchés sans motivations pour cause de jour férié aux États-Unis. La déprime des valeurs automobiles sous la conduite de Volkswagen, qui va réduire le dividende versé à ses actionnaires au titre de l’exercice 2003, a été compensée par le regain d’intérêt pour le groupe électronique français Thales qui a bénéficié de commentaires favorables sur son chiffre d’affaires 2003. Il en est de même de L’Oréal qui va dégager 13 % de croissance, selon ses résultats pour la même période. Les pharmaceutiques étaient également à la fête avec BASF et Aventis ainsi que les cimenteries et les sociétés de BTP sous la conduite de Lafarge et Hochtief. Quant aux valeurs télécoms, elles étaient généralement déprimées après que Vodafone eut observé un silence total sur son offre d’achat d’ATT Wireless.
Élie KAHWAGI
L’euro est parvenu à recouvrer une partie du terrain qu’il avait perdu face au dollar vendredi dernier sur des rumeurs d’intervention de la BCE pour juguler son appréciation fort préjudiciable pour les exportateurs européens. Ce mouvement est intervenu hier après l’allocution du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, devant le comité des affaires économiques et monétaires du Parlement européen dans laquelle il a réitéré sa position sur l’envolée récente de l’euro. Il a indiqué à ce sujet que l’institut monétaire européen ne se laisserait pas influencer par les gouvernements et que toute décision concernant une éventuelle intervention sur le marché des changes appartient au conseil des gouverneurs de la BCE au même titre que les décisions sur les taux d’intérêt. M. Trichet a également laissé...
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