Deux Libanais figurent parmi les quatre assaillants tués Assaut spectaculaire contre des postes de police à Falloujah : 27 morts et une trentaine de blessés

Vingt-sept personnes ont été tuées et une trentaine blessées samedi dans un double assaut spectaculaire contre des postes de la sécurité irakienne à Falloujah, près de Bagdad, au cours duquel 50 prisonniers ont pu s’échapper. Une quarantaine d’assaillants ont attaqué simultanément un commissariat de la police et un bâtiment des Forces de défense civile (ICDC) distants d’une dizaine de mètres à Falloujah. Il s’agit de la troisième attaque menée cette semaine par la guérilla contre les forces de sécurité mises en place par la coalition. Selon un commissaire de police, Hakim al-Joumaili, environ une quinzaine d’assaillants ont attaqué le poste de police « avec des roquettes, des obus et des armes automatiques, puis y ont pénétré ». Au moins 23 policiers irakiens et quatre assaillants ont été tués, et une trentaine de personnes blessées lors de l’attaque, a indiqué un porte-parole militaire américain. Cinquante prisonniers ont profité de l’attaque pour s’échapper, a précisé le chef de la police de la ville, Abboud al-Issaoui. Un officier de la police, Ahmad Ismaïl, a indiqué qu’il s’agissait de « détenus de droit commun impliqués dans divers délits car le rôle de la police n’est pas d’arrêter les résistants et ceux qui mènent des actions de ce type. C’est le travail des Américains ». Mais selon un responsable des ICDC Doreid Salah Hamed, « le but de cette attaque était de libérer des étrangers que la police a arrêté il y a trois jours ». « Parmi les quatre assaillants tués figurent deux Libanais et un cinquième a été capturé », a précisé le lieutenant de police Raëd Hussein. Ce double assaut est survenu à l’endroit où deux jours plus tôt le chef du Commandement central des forces américaines (Centcom), le général John Abizaïd, a échappé à une attaque aux roquettes antichars. Mardi, un attentat-suicide devant un commissariat de police à Iskandariya, au sud de Bagdad, a fait 55 tués. Mercredi, une voiture piégée a explosé devant un centre de recrutement de la nouvelle armée à Bagdad, faisant 47 morts. Cette escalade de la violence est intervenue au lendemain de l’annonce par une mission de l’Onu en Irak qu’il n’était pas possible d’organiser des élections directes rapides comme le réclame la communauté chiite, majoritaire dans ce pays.