Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les notables locaux menacent de provoquer des troubles si leurs demandes ne sont pas satisfaites Les chefs chiites de Bassora mettent en garde la coalition

Les chefs chiites de Bassora se targuent d’être à l’origine du calme relatif qui règne jusqu’à présent dans cette métropole du sud de l’Irak occupée par les Britanniques, mais mettent en garde contre des troubles si leurs demandes ne sont pas satisfaites. « En général, la situation est très stable et le crime est combattu avec plus d’efficacité, mais il y a encore du chemin à faire », assure le commandant Tim Smith, porte-parole de la division multinationale sous commandement britannique. Mais en dépit de l’image d’une ville tranquille contrôlée par les soldats britanniques, des chefs chiites imposent leur loi. Soutenus par des partisans armés, ils ont déjà contraint à fermer les magasins d’alcool gérés par des chrétiens. Pour les Britanniques, les milices chiites sont un mal nécessaire dans et autour de la ville, située à 500 km au sud de Bagdad, car elles maintiennent l’ordre en attendant que la police irakienne complète son entraînement. Mais les chefs des groupes chiites affirment qu’ils attendent leur heure pour renforcer leur présence à Bassora et pourraient même lancer un appel à la guerre contre la coalition si la mission de l’Onu échouait à convaincre les dirigeants du pays de tenir des élections directes rapides. La communauté chiite, majoritaire en Irak, réclame de telles élections avant le transfert du pouvoir entre la coalition occupant le pays et un gouvernement irakien souverain. « Jusqu’à présent, les Britanniques n’ont mené aucune mission sécuritaire avec succès sans notre aide ou celle de la police irakienne », assure Abdallah al-Fayçal, secrétaire général de l’Organisation des bases islamiques. Regroupant quelque 400 jeunes hommes, issus des tranches pauvres de la société et habillés uniformément de noir, ce groupe est déjà l’un des plus craints à Bassora. M. Fayçal explique attendre des Britanniques qu’ils quittent ou donnent à son groupe un rôle plus important. La Brigade Badr est la branche armée du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII, chiite), représenté au Conseil de gouvernement transitoire irakien. « La coordination entre les Britanniques et nous est faible. Nous voulons coopérer avec eux, mais ils n’ont toujours pas répondu », reconnaît Abou Ammar al-Mayahi, adjoint du chef de la Brigade Badr à Bassora. Il insiste sur le fait que « la guerre (contre la coalition) n’est pas à l’ordre du jour », mais avertit que si « les Américains ne veulent pas des élections, il y aura des problèmes ». « Des millions d’Irakiens ont été tués sous l’ancien régime. Les Irakiens attendent maintenant des résultats et je sais qu’ils sont prêts à sacrifier autant de vies encore une fois, pour obtenir la satisfaction de leurs demandes », conclut-il.
Les chefs chiites de Bassora se targuent d’être à l’origine du calme relatif qui règne jusqu’à présent dans cette métropole du sud de l’Irak occupée par les Britanniques, mais mettent en garde contre des troubles si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
« En général, la situation est très stable et le crime est combattu avec plus d’efficacité, mais il y a encore du chemin...