Le Conseil de gouvernement transitoire nommé par la coalition dirigée par les États-Unis en juillet 2003 doit examiner dès aujourd’hui son possible élargissement dans le cadre du transfert de souveraineté de la coalition à l’exécutif irakien d’ici au 30 juin prochain. Cette question devrait être débattue dans le cadre des discussions sur la Loi fondamentale censée régir le pays pendant 18 mois après le retour à la souveraineté, a précisé l’un des représentants sunnites au Conseil, Nassir Chaderchi.
« Après la visite de la mission de l’Onu, des changements sont apparus », a déclaré Adnane al-Assadi, représentant d’Ibrahim al-Jaafari, chef du parti chiite al-Dawa et membre du Conseil.
Il faisait référence à l’équipe dépêchée par le secrétaire général Kofi Annan en Irak pour étudier la faisabilité d’élections directes rapides réclamées par la communauté chiite majoritaire dans le pays. Cette mission a estimé que les conditions nécessaires n’étaient pas réunies pour un tel scrutin avant le 30 juin, ce qui a soulevé la question du transfert du pouvoir, comme le prévoit l’accord signé le 15 novembre.
« La coalition et nous restons engagés par le principe du transfert des pouvoirs le 30 juin. Mais le mécanisme reste à déterminer », a dit M. Assadi.
« Je ne pense pas que le pouvoir sera transféré au Conseil actuel mais à un Conseil élargi, dans lequel seront représentés tous les courants irakiens », a estimé M. Assadi.
« Le Conseil devra accueillir de nouveaux membres pour être plus représentatif du peuple irakien. De nombreux partis, organisations et personnalités politiques, absents jusqu’à présent, doivent avoir voix au chapitre », a indiqué de son côté M. Chaderchi. Le chef kurde Jalal Talabani avait déclaré samedi que la coalition pourrait transférer ses pouvoirs au Conseil actuel. « Je ne pense pas que cela soit correct. Il faut élargir le cadre du Conseil », a assuré un autre membre kurde du Conseil, Mahmoud Osmane, précisant que cette instance attendait également l’avis de la mission de l’Onu sur la question.
Une patrouille américaine a été la cible de tirs d’armes automatiques hier dans la banlieue ouest de Bagdad, sans subir de pertes, et elle a détruit en ripostant un véhicule des assaillants, a indiqué un porte-parole militaire américain.
Deux Irakiens, transportant un baril contenant une matière qui serait de l’uranium, ont en outre été arrêtés jeudi dernier près de Mossoul (400 km au nord de Bagdad), a affirmé hier un haut responsable de la police.
« Cette matière entre dans la fabrication d’armes de destruction massive, c’est pourquoi l’enquête est conduite secrètement. Les deux suspects ont été transférés aux forces américaines qui mènent l’enquête », a affirmé le général Hikmat Mahmoud Mohammed, membre du directoire de la police du gouvernorat de Ninive.
Un porte-parole des forces américaines a dit ne pas avoir de commentaires sur cette affaire.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats Le Conseil de gouvernement transitoire nommé par la coalition dirigée par les États-Unis en juillet 2003 doit examiner dès aujourd’hui son possible élargissement dans le cadre du transfert de souveraineté de la coalition à l’exécutif irakien d’ici au 30 juin prochain. Cette question devrait être débattue dans le cadre des discussions sur la Loi fondamentale censée régir le pays pendant 18 mois après le retour à la souveraineté, a précisé l’un des représentants sunnites au Conseil, Nassir Chaderchi.
« Après la visite de la mission de l’Onu, des changements sont apparus », a déclaré Adnane al-Assadi, représentant d’Ibrahim al-Jaafari, chef du parti chiite al-Dawa et membre du Conseil.
Il faisait référence à l’équipe dépêchée par le secrétaire général Kofi Annan en Irak pour étudier la...