Les pays voisins de l’Irak ont solennellement appelé hier au terme de leur réunion à Koweït à la fin de l’occupation de l’Irak « le plus tôt possible », plaidant pour un rôle vital des Nations unies dans le processus de transfert de souveraineté aux Irakiens.
Un communiqué final, adopté après de longs débats samedi soir, souligne « l’importance de développer le rôle de l’Onu », pour qu’elle prépare le terrain « à la fin de l’occupation le plus tôt possible » de l’Irak. Ce texte en 11 points ne mentionne pas nommément les États-Unis, principale puissance occupante de l’Irak depuis le renversement de l’ancien régime baasiste en avril 2003.
Pourtant, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, soutenu par son homologue iranien Kamal Kharazi, avait réclamé que le texte final mentionne « la fin de l’occupation américaine de l’Irak », ont indiqué des membres du comité de rédaction.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a estimé qu’il n’était pas nécessaire de hausser le ton, la mention de la souveraineté et de l’indépendance de l’Irak étant une référence claire à la fin de l’occupation, ont précisé ces sources.
« On ne peut pas parler de retrait immédiat des forces d’occupation avant l’établissement d’une autorité représentative et un gouvernement fort qui prenne la situation en mains », a déclaré hier le ministre jordanien des Affaires étrangères Marwan Moasher.
En outre, les pays voisins ont « dénoncé les actes terroristes » en territoire irakien et se sont félicités des « résolutions de l’Onu, en particulier la 1511, qui appellent à un calendrier précis pour le transfert des pouvoirs aux Irakiens ».
Dans une déclaration sans précédent dans la région, l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Jordanie, l’Égypte, l’Iran et la Turquie ont en outre salué « la décision du peuple irakien de juger les dirigeants de l’ancien régime irakien, en particulier l’ancien président, pour crimes contre l’humanité ».
Le communiqué exprime le « soutien aux efforts » du Conseil du gouvernement provisoire en Irak pour « assumer ses responsabilités ». Il exprime le souhait des pays voisins de voir un « gouvernement irakien largement représentatif ».
Le texte « condamne les attaques et actes de terrorisme qui visent des civils et policiers irakiens, ainsi que des employés d’organisations humanitaires, de l’Onu et des diplomates », mais ne fait pas référence aux attaques contre les soldats américains ou de la coalition. Dans une déclaration, M. Zebari a annoncé que son pays et plusieurs de ses pays voisins allaient former des commissions de sécurité bilatérales afin de contrôler l’infiltration en Irak de membres de groupes « terroristes ».
Mais M. Chareh a réaffirmé à l’occasion de cette réunion qu’il n’y avait « aucune infiltration à partir du territoire syrien » vers l’Irak.
La prochaine réunion des voisins de l’Irak doit se tenir en Égypte à une date qui n’a pas été fixée.
La réunion de Koweït était la cinquième du genre après celle d’Istanbul (janvier 2003), de Ryad (avril 2003), de Téhéran (mai 2003) et de Damas (novembre 2003).
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Un communiqué final, adopté après de longs débats samedi soir, souligne « l’importance de développer le rôle de l’Onu », pour qu’elle prépare le terrain « à la fin de l’occupation le plus tôt possible » de l’Irak. Ce texte en 11 points ne mentionne pas nommément les États-Unis, principale puissance occupante de l’Irak depuis le renversement de l’ancien régime baasiste en avril 2003.
Pourtant, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, soutenu par son homologue iranien Kamal Kharazi, avait réclamé que le texte...