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Actualités - CHRONOLOGIE

Bush tente de se débarrasser de ses « casseroles » avant la présidentielle

Le président George W. Bush tente d’étouffer une polémique sur ses états de services pendant la guerre du Vietnam et sur sa gestion des informations avant les attaques du 11 septembre 2001, deux dossiers embarrassants à moins de neuf mois de l’élection présidentielle. Assaillie de critiques fusant du camp démocrate et pressée de questions par les journalistes durant toute la semaine, la Maison-Blanche a décidé vendredi soir de mettre sur la place publique l’intégralité du dossier militaire du président. Dans le même temps, Bush a fait savoir qu’il était d’accord pour rencontrer « en privé » les membres de la commission chargée d’enquêter sur les circonstances qui ont précédé les attentats du 11 septembre. Selon la presse américaine, M. Bush pourrait être interrogé sur un rapport datant du 6 août 2001, selon lequel le réseau el-Qaëda planifiait des attentats d’envergure contre les États-Unis en utilisant des avions commerciaux. Un peu plus d’un mois après, les attaques avaient pris les États-Unis par surprise, faisant quelque 3 000 morts après le détournement de cinq avions de ligne. Le New York Times estimait cependant que ces mesures, en particulier la publication du dossier militaire, « ne risquent pas de changer le fond de la polémique entre M. Bush et les démocrates ». Le camp démocrate ne cesse de mettre en avant le passé militaire glorieux de John Kerry, qui est pour l’instant le candidat de ce parti le mieux placé pour affronter le président républicain sortant lors de l’élection du 2 novembre. Le quotidien note par ailleurs que ces trois cents pages de documents « ne contiennent pas de nouvelles preuves » susceptibles d’éclaircir les raisons pour lesquelles le futur président Bush n’a pas combattu au Vietnam. Bush s’était engagé dans la garde nationale en 1968. Les doutes portent sur une période durant laquelle il avait été transféré en Alabama, entre mai 1972 et mai 1973, en bénéficiant, selon les démocrates, de protections familiales. Une porte-parole de la Maison-Blanche, Claire Buchan, interrogée sur les raisons de la publication de ce dossier de plus de cinq centimètres d’épaisseur, a déclaré que « certains ont tenté de soulever des questions qui n’existent pas ». Une démarche d’autant plus nécessaire que Bush se présente comme le « commandant en chef d’un pays en guerre » contre l’Irak et contre le terrorisme, et ne peut se permettre en période électorale d’apparaître comme quelqu’un ayant voulu se soustraire à ses obligations militaires. La Maison-Blanche a notamment publié les fiches de soldes et les détails d’un examen dentaire de Bush en date du 6 janvier 1973, dans une base aérienne de l’Alabama, preuve supplémentaire qu’il était en service, alors que pour les démocrates il ne s’agit que de la preuve qu’il a été chez un dentiste. Les journalistes accrédités à la Maison-Blanche se sont vu confier un dossier plein de photocopies de documents officiels. Ils ont également eu accès à la lettre de demande de M. Bush pour pouvoir quitter la garde nationale avant l’échéance prévue et les résultats de ses examens pour obtenir un brevet de pilote. Les documents contiennent également des mentions de ses supérieurs faisant état de ses aptitudes « élevées » de pilote de combat, à l’entraînement. Le rapport montre également que Bush a été libéré de ses obligations au sein de la garde nationale huit mois avant terme, en octobre 1973, après le retrait des troupes américaines du Vietnam.
Le président George W. Bush tente d’étouffer une polémique sur ses états de services pendant la guerre du Vietnam et sur sa gestion des informations avant les attaques du 11 septembre 2001, deux dossiers embarrassants à moins de neuf mois de l’élection présidentielle.
Assaillie de critiques fusant du camp démocrate et pressée de questions par les journalistes durant toute la semaine, la Maison-Blanche a décidé vendredi soir de mettre sur la place publique l’intégralité du dossier militaire du président.
Dans le même temps, Bush a fait savoir qu’il était d’accord pour rencontrer « en privé » les membres de la commission chargée d’enquêter sur les circonstances qui ont précédé les attentats du 11 septembre.
Selon la presse américaine, M. Bush pourrait être interrogé sur un rapport datant du 6 août...