La compétition est ouverte en Irak entre banques privées pour attirer les dépôts et les fonds publics après la décision de la Banque centrale de libéraliser les taux d’intérêt à partir du 1er mars, afin de favoriser l’investissement vers les entreprises.
Les taux d’intérêt vont constituer un facteur essentiel pour convaincre les Irakiens de déposer leur épargne dans les banques, a affirmé le directeur général de la banque d’investissement irakienne al-Warka, Saad Bounnia.
Mais les taux d’intérêt dépendront aussi de l’importance des emprunts. « Plus grande sera la demande (d’emprunts), plus hauts seront les taux d’intérêt, tant sur les dépôts que sur les prêts », a ajouté M. Bounnia, qui préside l’Association irakienne des banques.
Les banques privées ont été autorisées à opérer en Irak en 1992, alors que le pays avait besoin de fonds après les sanctions imposées par l’Onu en 1990 après l’invasion du Koweït.
Mais la méfiance qui régnait sous Saddam Hussein a empêché l’arrivée de fonds dans le système bancaire et l’envergure de ces 17 nouvelles banques est restée limitée.
En dehors de la course aux dépôts, la libéralisation des taux d’intérêt permettra aux banques privées de profiter de l’excès de liquidités dans les coffres des cinq banques publiques et qui proviennent des comptes de l’État.
Ces dernières possèdent plus de 90 % des dépôts, mais elles s’en servaient surtout pour financer les entreprises publiques, sans logique de marché.
M. Bounnia a affirmé que sa banque allait discuter avec la banque Rafidain pour lui emprunter de l’argent afin de financer des projets commerciaux et la reconstruction.
En cas d’accord, ce serait le premier pas vers l’établissement d’un taux de référence interbancaire pour les prêts à court terme, a-t-il dit.
M. Bounnia a estimé à 4 000 milliards de dinars (2,9 milliards de dollars) les dépôts dans les deux plus grandes banques publiques, Rafidain et Rachid, sans commune mesure avec ceux entreposés dans les établissements privés.
Le capital social requis pour les banques privées est de 5 milliards de dinars, soit 3,5 millions de dollars, mais la Banque centrale leur a accordé 18 mois pour doubler leurs fonds propres et beaucoup recherchent un partenariat avec des établissements étrangers. La banque de M. Bounnia est ainsi en pourparlers avec la Fransabank libanaise.
Selon la réglementation, une banque étrangère n’a pas besoin d’une licence spéciale si elle acquiert jusqu’à 49 % du capital d’une banque irakienne.
Le 31 janvier, la Banque centrale a accordé pour la première fois depuis 1964 une licence à trois banques étrangères : deux britanniques, la HSBC et la Standard Chartered, et la Banque nationale du Koweït. Le capital requis est de 50 milliards de dinars, soit 35 millions de dollars.
Le gouverneur de la Banque centrale Sinane al-Chabibi a indiqué que ces banques allaient apporter des fonds et moderniser le secteur bancaire qui n’offre aucun des services élémentaires. La présence de banques de renom est également vue par la communauté d’affaires comme une incitation pour les expatriés à rapatrier leur argent et comme un moyen pour faciliter le travail des compagnies étrangères.
En raison des fonds disponibles, un conseiller financier de la coalition estime qu’à court terme, la demande de prêts bancaires « ne sera pas très forte » et les taux d’intérêt resteront stables ou baisseront.
Jusqu’à leur libéralisation, les taux étaient fixés par la Banque centrale. Dernièrement, ils s’établissaient entre 3 et 10 % pour la rémunération des dépôts et entre 14 et 16 % pour le crédit. Selon la coalition, la Banque centrale possède actuellement 1,5 milliard de dollars de réserve.
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Les taux d’intérêt vont constituer un facteur essentiel pour convaincre les Irakiens de déposer leur épargne dans les banques, a affirmé le directeur général de la banque d’investissement irakienne al-Warka, Saad Bounnia.
Mais les taux d’intérêt dépendront aussi de l’importance des emprunts. « Plus grande sera la demande (d’emprunts), plus hauts seront les taux d’intérêt, tant sur les dépôts que sur les prêts », a ajouté M. Bounnia, qui préside l’Association irakienne des banques.
Les banques privées ont été autorisées à opérer en...