BASKET-BALL - Demi-finale libanaise aujourd’hui au 15e Tournoi international de Dubaï La Sagesse répond présent

L’équipe de La Sagesse, attendue au tournant autant par ses adversaires que par ses détracteurs, après la défaite concédée il y a quelques jours contre les Jordaniens de Fast Link lors du 15e Tournoi international de Dubaï, a bien réagi face à la pression en battant hier soir la toujours redoutable équipe de l’Armée syrienne par 81-70, dans une rencontre cruciale qui permettait au vainqueur de rejoindre Champville, Zamalek et Fast Link dans le dernier carré du tournoi. La formation syrienne, qui avait besoin d’une victoire de plus de six points pour espérer continuer son chemin dans la compétition, attaquait la rencontre à 100 à l’heure et essayait de prendre rapidement l’avantage, l’entraîneur décidant de courir tous les risques en titularisant d’entrée sa vedette Michel Maadanli, malgré une vilaine blessure au dos qui l’empêchait de jouer à sa juste valeur. En face, les Verts débutaient avec un cinq classique composé de Corey Louis, Charles Bardawil, Fady el-Khatib, Bassem Balaa et Sabah Khoury. Le premier quart-temps était assez équilibré, aucune formation ne parvenant vraiment à creuser l’écart qui oscillait entre 2 et 5 points en faveur de La Sagesse. Les Syriens réussissaient bien un temps à refaire leur handicap pour mener 14-13, mais Khatib et Louis se chargeaient de redonner l’avantage à leur équipe dans les dernières secondes de la première dizaine conclue sur le score de 17-14. Entrée de Mechantaf Le deuxième quart voyait l’entrée en lice de Brian Béchara et Élie Mechantaf, et même si ce dernier est toujours à court de condition physique, sa présence sur le terrain insufflait un plus indéniable à ses coéquipiers qui prenaient le large et bouclaient la première mi-temps 40-28, sous les yeux des supporteurs libanais ravis qui remplissaient à eux seuls plus de la moitié du stade Maktoum ben Mohamad. Loin de se reposer sur ses acquis, l’équipe de Beyrouth continuait sur sa lancée en seconde période. Emmenés par un Brian Béchara au sommet de sa forme, qui alternait les tirs à trois points et les incursions sous le panier adverse, les champions du Liban maintenaient le cap et parvenaient à clore le troisième quart-temps avec la même avance de 12 unités (57-45). La dernière ligne droite ne devait pas changer grand-chose à la physionomie de la rencontre, et l’Armée syrienne semblait à la dérive, malgré un vaillant Michel Maadanli qui tentait tant bien que mal de garder son équipe sur les rails. C’était cependant trop peu pour espérer résister à la tornade verte. Khatib et consorts s’en donnaient à cœur joie et terminaient la rencontre en roue libre, profitant de la déroute de leurs adversaires pour enfoncer définitivement le clou et porter leur avantage à 21 points à deux minutes de la fin de la rencontre, qui était finalement sifflée sur un résultat plus raisonnable, 81-70. Une équipe libanaise en finale Cette victoire octroie à la bande d’Elias Zouros le droit de retrouver aujourd’hui en demi-finale une vieille connaissance, Champville, qui a battu hier le Club sportif 82-75 lors d’un match sans véritable enjeu, dans un duel fratricide qui aura la particularité d’opposer les deux derniers lauréats de ce tournoi. Et, même si ceux qui veulent faire la fine bouche diront que l’idéal serait que cette affiche soit au menu de dimanche, il n’empêche que ce cas de figure permettra au moins d’assurer une place en finale pour le Liban, alors que l’autre place semble réservée à l’équipe de Fast Link, qui devra auparavant se débarasser des Égyptiens de Zamalek. Mais ceux-ci sont loins de leur lustre d’antan et ne devraient pas, a priori, contester la supériorité évidente du Cinq jordanien. Tony HAYEK