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Actualités - CHRONOLOGIE

Moqtada Sadr se dit opposé à une participation de l’Onu au processus électoral Élections : les chiites acceptent de patienter en attendant les Nations unies

Un représentant du dirigeant de la communauté chiite d’Irak a appelé hier à la suspension des manifestations hostiles aux projets américains de transfert du pouvoir, affirmant vouloir attendre l’avis de l’Onu sur la possibilité de tenir des élections générales. Mais dans un geste qui pourrait nuire à l’apparent assouplissement de la position du grand ayatollah Ali Sistani, le jeune chef radical chiite Moqtada Sadr s’est dit opposé à une participation de l’Onu au processus électoral. Des dizaines de milliers de chiites, qui forment 60 % de la population, ont manifesté ces derniers jours, notamment à Bagdad, Najaf, Kerbala et Bassora, pour exiger l’élection des membres de la prochaine Assemblée nationale transitoire, qui choisiront le gouvernement intérimaire en juin. « La Marjaiya (plus haute référence religieuse chiite) estime nécessaire aujourd’hui d’attendre que les États-Unis et l’Onu clarifient leurs positions sur la procédure des élections pour choisir le prochain gouvernement et sur la loi fondamentale provisoire », a affirmé le représentant à Kerbala (Centre) du grand ayatollah Sistani, cheikh Abdel Mahdi al-Karbalaï. Ce cheikh, qui s’exprimait lors d’un prêche à la prière hebdomadaire, avait menacé d’organiser des « grèves et des manifestations » si la coalition dirigée par les Américains maintenait sa position sur le processus de désignation de l’Assemblée transitoire. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a indiqué hier qu’il ferait une déclaration « bientôt » sur l’envoi d’une mission d’évaluation de l’Onu en Irak et a dit souhaiter une participation allemande en cas de mission de maintien de la paix en Irak (voir par ailleurs). Mais lors de son prêche hebdomadaire à Koufa, près de Najaf, Moqtada Sadr s’est déclaré opposé à une implication de l’Onu. « Je refuse que l’Onu participe ou supervise des élections car elle n’est pas honnête, suit les États-Unis et a donné une légitimité à l’occupation » de l’Irak par la coalition, a-t-il dit, soulignant que la Marjaiya pouvait « superviser le scrutin ». Il a aussi appelé « tous les partis islamiques à créer une Constitution islamique pour permettre aux Irakiens de préserver leurs droits ». Le bureau du grand ayatollah Sistani s’est déjà déclaré mercredi « très satisfait » de l’intention de l’Onu de dépêcher une mission technique en Irak. Le grand ayatollah insiste sur la tenue d’élections générales afin de désigner les membres de l’Assemblée transitoire, qui choisiront le gouvernement intérimaire en juin. Mais l’accord du 15 novembre conclu entre la coalition et le Conseil de gouvernement irakien prévoit que cette Assemblée sera issue d’une désignation indirecte. Par ailleurs, les obsèques à Bagdad de quatre des cinq blanchisseuses irakiennes tuées mercredi dans une attaque à Falloujah, à l’ouest de la capitale, se sont déroulées dans l’intimité et la discrétion. La cinquième femme a succombé hier à ses blessures. Pour sa part, l’armée américaine a indiqué avoir arrêté le père et le fils d’un homme soupçonné d’être lié à une attaque au mortier qui avait tué deux soldats américains mercredi près de Baaqouba, au nord de Bagdad. Toujours dans la région de Baaqouba, six hommes ont été arrêtés et des armes saisies, selon l’armée. Neuf autres hommes, soupçonnés d’implication dans des activités antiaméricaines, ont été arrêtés dans la région de Baiji (Nord). Deux employés d’Halliburton ont touché de gros pots-de-vin Deux employés du groupe américain Halliburton ont accepté des pots-de-vin de 6 millions de dollars en échange de l’attribution d’un lucratif contrat de ravitaillement de troupes américaines en Irak octroyé à une entreprise basée au Koweït, a affirmé hier le Wall Street Journal. Halliburton a indiqué dans un communiqué diffusé jeudi soir avoir signalé aux services comptables du Pentagone « une surfacturation potentielle de 6 millions de dollars » mais ne fait pas directement état d’un acte indélicat de la part de ces deux employés, qui selon le quotidien financier ont été licenciés. L’entreprise, dirigée jusqu’en 2000 par l’actuel vice-président des États-Unis Dick Cheney, est déjà très critiquée et ses actions examinées à la loupe alors qu’elle est accusée d’avoir gonflé de 61 millions de dollars des factures d’importations d’essence en Irak. Le Nicaragua pourrait retirer ses soldats Le Nicaragua a indiqué jeudi qu’il pourrait suspendre prochainement sa participation à la coalition militaire dirigée par les États-Unis en Irak pour des raisons de coûts. Le Nicaragua a déployé 115 militaires en Irak. La plupart sont du personnel médical ou des experts démineurs, protégés par un petit groupe de forces spéciales. « Ce n’est pas un problème politique. Nous avons déjà dit à de précédentes occasions que le problème est que nous n’avons pas d’argent », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Norman Caldera.

Un représentant du dirigeant de la communauté chiite d’Irak a appelé hier à la suspension des manifestations hostiles aux projets américains de transfert du pouvoir, affirmant vouloir attendre l’avis de l’Onu sur la possibilité de tenir des élections générales. Mais dans un geste qui pourrait nuire à l’apparent assouplissement de la position du grand ayatollah Ali Sistani, le jeune chef radical chiite Moqtada Sadr s’est dit opposé à une participation de l’Onu au processus électoral.
Des dizaines de milliers de chiites, qui forment 60 % de la population, ont manifesté ces derniers jours, notamment à Bagdad, Najaf, Kerbala et Bassora, pour exiger l’élection des membres de la prochaine Assemblée nationale transitoire, qui choisiront le gouvernement intérimaire en juin.
« La Marjaiya (plus haute...