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Actualités - CHRONOLOGIE

2 500 sympathisants du Hamas manifestent à Naplouse en soutien au cheikh Yassine Sharon invité à Washington

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon devrait effectuer une visite à Washington, avant l’ouverture fin février des auditions de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la barrière de séparation controversée et au moment où il fait face à des accusations de corruption. « M. Sharon a reçu une invitation ouverte de l’Administration (américaine) pour se rendre à Washington. Aucune date n’a encore été fixée mais la visite pourrait avoir lieu en février », a indiqué hier un haut responsable israélien. De source proche de la présidence du Conseil, on souligne qu’il n’y a aucun rapport entre le scandale de corruption et la visite, qui sera la neuvième à Washington de M. Sharon depuis son entrée en fonctions en mars 2001. « Cette visite devrait permettre de coordonner notamment la position des deux pays concernant la clôture de sécurité », a ajouté cet officiel en référence à la ligne de séparation qu’Israël érige en Cisjordanie. « Israël est prêt à des rectifications mineures du tracé de la ligne et à ouvrir des passages à travers la clôture pour faciliter la vie aux Palestiniens, dans la mesure toutefois où ces allègements ne porteraient pas atteinte à notre sécurité », a-t-il souligné. La première audience de la CIJ consacrée à la ligne de séparation est prévue le 23 février. La cour avait été saisie de cette affaire à la suite d’une résolution votée le 8 décembre 2003 par l’Assemblée générale de l’Onu, qui lui a demandé de se prononcer sur les conséquences juridiques de la construction de la ligne que l’Onu condamne. Les États-Unis désapprouvent le tracé actuel de la ligne de séparation, mais ils se sont opposés à l’Onu au recours à la CIJ. La visite portera également sur le « plan de séparation » unilatéral annoncé par M. Sharon le 18 décembre, a indiqué le responsable israélien, rappelant que le Premier ministre s’est engagé à plusieurs reprises à consulter Washington avant que toute décision ne soit prise. Sur le terrain, une manifestation a rassemblé quelque 2 500 sympathisants du Hamas à Naplouse (nord de la Cisjordanie) en soutien au cheikh Ahmed Yassine, le chef spirituel et fondateur de ce mouvement islamiste palestinien, récemment menacé de liquidation par Israël. Par ailleurs, le chef de l’administration militaire israélienne en Cisjordanie, le général Ilan Paz, a proposé hier que l’armée démantèle nombre de ses barrages vu les souffrances qu’ils causent à la population palestinienne. Le général Paz a également critiqué le bouclage prolongé des territoires palestiniens depuis le début de l’intifada en septembre 2000, qui a fait perdre leur travail à plus de 100 000 travailleurs palestiniens auparavant employés en Israël. Le Hamas envisage d’accepter la coexistence avec Israël Certains éléments du Hamas envisagent d’accepter la coexistence avec l’État d’Israël et de participer par ailleurs au gouvernement palestinien, a-t-on appris hier auprès de responsables du mouvement. Après trois ans d’un soulèvement qui n’a pas rapproché les Palestiniens de leur rêve d’indépendance, la doctrine du groupe pourrait se lézarder. « Il y a des gens au Hamas qui poussent la direction à changer de politique (...), à proposer quelque chose de politique », a déclaré un responsable du Hamas considéré comme un membre de l’aile pragmatique. Cette souplesse s’inscrit dans le contexte d’un possible effondrement de l’Autorité palestinienne, fragilisée par les raids israéliens, les querelles intestines et la corruption. Le Hamas proposerait alors une direction collective dont il espère prendre la part du lion, expliquent des responsables du mouvement. Les pragmatiques ne sont pas majoritaires, mais ils font entendre leur voix, a déclaré un haut responsable du Hamas. Et bien que des attentats-suicide se poursuivent parallèlement, il est significatif, notent des analystes palestiniens, que les dirigeants du Hamas ne parlent plus en public de créer un État islamique du Jourdain à la Méditerranée. Certains dirigeants du Hamas concèdent en privé que la libération de l’ensemble de la Palestine est un objectif peu réaliste, note un responsable du mouvement. Initiative de Genève : prochains pourparlers en France Les prochains pourparlers autour de l’Initiative de Genève, plan de paix non officiel élaboré par des personnalités israéliennes et palestiniennes, se tiendront en France à Lyon « en mars ou en avril », ont annoncé hier le maire de la ville et un représentant israélien. Les réunions de Lyon auront pour but de régler certaines modalités d’application laissées en suspens, dont le statut de Jérusalem, le problème des réfugiés et celui de la « barrière de sécurité », actuellement en construction en Cisjordanie. Après Genève, « il y aura les accords de Lyon », a assuré M. Rouach, le représentant israélien, souhaitant aboutir à un accord définitif en juin. M. Rouach a par ailleurs salué la tenue d’une réunion sur le processus de paix au Proche-Orient en France comme « une grande première ». Les efforts de paix US au P-O sont dans l’impasse, affirme Armitage Les efforts des États-Unis pour promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens sont dans l’impasse, a estimé jeudi le secrétaire d’État adjoint Richard Armitage. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés », a-t-il déclaré à la télévision égyptienne. « Le Premier ministre (palestinien) Ahmed Qoreï ne peut pas ou ne veut pas adopter de position intransigeante sur les questions de sécurité, et, de l’autre côté, les Israéliens n’ont pas l’intention de faire de compromis non plus », a ajouté Armitage. « Donc nous sommes quelque peu dans l’impasse ». Armitage a cependant souligné que la prochaine tournée dans la région de John Wolf, secrétaire d’État adjoint chargé de la non-prolifération, et du vice-secrétaire d’État adjoint David Satterfield prouvait que « nous continuons à être pleinement impliqués ». Une parlementaire britannique se verrait bien en kamikaze Une députée de l’opposition libérale-démocrate britannique, Jenny Tonge, a été sanctionnée hier par son parti pour avoir déclaré qu’elle pourrait devenir une kamikaze si elle était palestinienne, tant la vie imposée par les Israéliens était intolérable. « Ses récentes remarques sur les auteurs d’attentats-suicide sont parfaitement inacceptables », a déclaré le chef du Parti libéral-démocrate, Charles Kennedy, dans un communiqué. Jenny Tonge, qui représente la circonscription de Richmond Park (au sud-ouest de Londres) à la Chambre des communes, n’est pas exclue du parti mais ne fera plus partie de son équipe dirigeante au Parlement (frontbench).

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon devrait effectuer une visite à Washington, avant l’ouverture fin février des auditions de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la barrière de séparation controversée et au moment où il fait face à des accusations de corruption. « M. Sharon a reçu une invitation ouverte de l’Administration (américaine) pour se rendre à Washington....