« Nous allons nous soumettre à ce que le guide nous a dit de faire, c’est-à-dire nous montrer indulgents à l’égard des candidats, mais dans le respect de la loi », a affirmé l’ayatollah Ahmed Janati lors de la prière du vendredi à l’Université de Téhéran. Ahmed Janati dirige le Conseil des gardiens de la Constitution. C’est à cet organe essentiel que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné ordre de reconsidérer avec moins de sévérité les candidatures aux élections du 20 février. Les commissions de contrôle électoral...
Actualités - CHRONOLOGIE
Iran - Les réformateurs soulignent l’urgence de la révision des dossiers à 3 semaines des élections Le Conseil des gardiens promet « l’indulgence » pour les candidats aux législatives
le 24 janvier 2004 à 00h00
L’un des chefs conservateurs iraniens s’est employé hier à apaiser les esprits en assurant que les candidatures aux législatives, dont le rejet massif a provoqué une des plus graves crises de la République islamique, seraient réexaminées avec « indulgence ».
« Nous allons nous soumettre à ce que le guide nous a dit de faire, c’est-à-dire nous montrer indulgents à l’égard des candidats, mais dans le respect de la loi », a affirmé l’ayatollah Ahmed Janati lors de la prière du vendredi à l’Université de Téhéran. Ahmed Janati dirige le Conseil des gardiens de la Constitution. C’est à cet organe essentiel que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné ordre de reconsidérer avec moins de sévérité les candidatures aux élections du 20 février. Les commissions de contrôle électoral conservatrices, placées sous l’autorité du Conseil des gardiens, ont en effet provoqué une crise majeure en invalidant 3 605 des 8 157 candidatures aux législatives.
Ce rejet a été dénoncé par les réformateurs comme une tentative de « coup d’État » de la part des conservateurs pour reprendre tous les leviers du pouvoir.
Pour Ahmed Janati, qui prononce le prêche du vendredi par délégation du guide, « il y a eu peut-être certains quiproquos entre nous, les responsables ». « Il est apparu au cours d’une réunion que nous avons eue avec le président et le chef du Parlement (Mehdi Karoubi) qu’ils ont été mal informés et qu’il n’y a pas de différences entre nous sur les principes », a-t-il dit. « Nous leur avons dit que nous étions prêts à écouter tout ce qu’ils nous reprochent, mais, au bout du compte, nous ne violerons pas la loi », a rapporté le chef du Conseil des gardiens, qui veille au respect de la loi islamique et de la Constitution, mais a aussi la haute main sur les candidatures aux élections.
Le Conseil des gardiens a légalement jusqu’au 30 janvier pour remettre au ministère de l’Intérieur (où le ministre réformateur a déjà présenté sa démission, selon la presse) les listes quasi définitives de candidats. Selon le Conseil des gardiens, 260 candidats ont déjà été repêchés. « Nous poursuivons notre travail méticuleusement », a dit l’ayatollah Janati, « même si ce travail est considérable, puisqu’il faut examiner plus de 8 000 candidatures ». Les réformateurs soulignent l’urgence de la révision et augmentent la pression. Ils font valoir qu’après le 30 janvier, il leur restera à peine trois semaines pour faire campagne, alors que les conservateurs ont déjà lancé la leur et que le scrutin menace d’être affligé d’une très forte abstention, marque de la désillusion des électeurs.
Ahmed Janati s’est, en tout cas, élevé contre toute « ingérence étrangère dans les affaires intérieures iraniennes », de la part des États-Unis et d’Israël, les deux ennemis intimes, mais aussi de l’Union européenne : « Est-ce qu’ils n’ont pas honte de se mêler de nos affaires intérieures, ils croient que nous sommes toujours au temps du chah », l’empereur notoirement proaméricain renversé par la Révolution qui fête ses 25 ans.
L’un des chefs conservateurs iraniens s’est employé hier à apaiser les esprits en assurant que les candidatures aux législatives, dont le rejet massif a provoqué une des plus graves crises de la République islamique, seraient réexaminées avec « indulgence ».
« Nous allons nous soumettre à ce que le guide nous a dit de faire, c’est-à-dire nous montrer indulgents à l’égard des candidats, mais dans le respect de la loi », a affirmé l’ayatollah Ahmed Janati lors de la prière du vendredi à l’Université de Téhéran. Ahmed Janati dirige le Conseil des gardiens de la Constitution. C’est à cet organe essentiel que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné ordre de reconsidérer avec moins de sévérité les candidatures aux élections du 20 février. Les commissions de contrôle électoral...
« Nous allons nous soumettre à ce que le guide nous a dit de faire, c’est-à-dire nous montrer indulgents à l’égard des candidats, mais dans le respect de la loi », a affirmé l’ayatollah Ahmed Janati lors de la prière du vendredi à l’Université de Téhéran. Ahmed Janati dirige le Conseil des gardiens de la Constitution. C’est à cet organe essentiel que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné ordre de reconsidérer avec moins de sévérité les candidatures aux élections du 20 février. Les commissions de contrôle électoral...