L ’hypothèse d’une prise de contrôle imminente du groupe pharmaceutique Aventis par son concurrent Sanofi-Synthélabo est évoquée avec de plus en plus d’insistance par la presse économique mondiale et sur les marchés, malgré les démentis répétés apportés par les dirigeants des deux groupes.
Alors que, selon les quotidiens français Les Échos et Le Figaro, le conseil d’administration de L’Oréal, actionnaire de référence de Sanofi-Synthélabo avec Total, doit se réunir aujourd’hui pour étudier une éventuelle OPA, le New York Times avance même le montant présumé de l’opération : 60 milliards de dollars.
Depuis jeudi, les dirigeants d’Aventis et de Sanofi s’évertuent pourtant à démentir tout rapprochement, alors qu’une effervescence particulière règne toujours sur les marchés financiers autour des actions des deux groupes.
« Il n’y a jamais eu de discussions sérieuses à ce sujet », a affirmé le PDG d’Aventis, Igor Landau, dans un entretien au journal Le Monde.
Interrogé sur la possibilité d’une prise de contrôle hostile de son groupe par Sanofi, M. Landau a répondu : « Je ne crois pas. Les fusions non sollicitées sont rarissimes en pharmacie. Nos métiers sont complexes et il faut pouvoir étudier de l’intérieur le potentiel et les risques de chacune des sociétés. »
Cela n’a pas empêché Aventis d’engager deux banques d’affaires, Morgan Stanley et Goldman Sachs, pour le conseiller sur la stratégie à adopter en cas de déclenchement des hostilités, selon une source proche du dossier.
Sanofi-Synthélabo a lui aussi nié envisager une fusion. « Nous continuons à évaluer toute transaction susceptible de nous renforcer dans le futur à long terme. Mais nous ne sommes engagés dans aucune négociation à cet effet », a déclaré la directrice financière du groupe, Marie-Hélène Laimay.
Total détient 24,4 % et L’Oréal 19,5 % de Sanofi-Synthélabo, dont ils sont les actionnaires de référence. Les deux groupes ont annoncé qu’ils ne renouvelleraient pas le pacte qui les lie au sein du laboratoire et qui prend fin le 2 décembre prochain.
Une opération d’envergure
Malgré les démentis répétés, une opération de grande envergure est bien en gestation, si l’on en croit la presse économique. « Elle est très proche », a déclaré un dirigeant anonyme de Sanofi-Synthélabo cité par le New York Times, lequel évoquait même la possibilité d’une annonce dès hier.
Pour évaluer le coût d’une OPA de Sanofi sur son concurrent, le quotidien américain avançait le chiffre de 60 milliards de dollars, soit un montant supérieur à la capitalisation boursière actuelle d’Aventis (46 milliards d’euros).
La spéculation sur les deux titres se poursuivait vendredi à la Bourse de Paris. À la clôture, Sanofi-Synthélabo perdait 6,93 % à 57,75 euros. Aventis réduisait sa progression à +1,68 % à 57,55 euros, après avoir gagné jusqu’à 4,50 % dans les premiers échanges. Les opérations sur les deux titres ont atteint 1,3 milliard d’euros, plus du tiers du volume total de la séance.
« C’est toujours le prédateur qui baisse et la cible qui monte, dans ce cas-là, car on anticipe une offre d’achat », commentait un vendeur d’actions.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats L ’hypothèse d’une prise de contrôle imminente du groupe pharmaceutique Aventis par son concurrent Sanofi-Synthélabo est évoquée avec de plus en plus d’insistance par la presse économique mondiale et sur les marchés, malgré les démentis répétés apportés par les dirigeants des deux groupes.
Alors que, selon les quotidiens français Les Échos et Le Figaro, le conseil d’administration de L’Oréal, actionnaire de référence de Sanofi-Synthélabo avec Total, doit se réunir aujourd’hui pour étudier une éventuelle OPA, le New York Times avance même le montant présumé de l’opération : 60 milliards de dollars.
Depuis jeudi, les dirigeants d’Aventis et de Sanofi s’évertuent pourtant à démentir tout rapprochement, alors qu’une effervescence particulière règne toujours sur les marchés financiers...