Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Effritement de l’euro
le 24 janvier 2004 à 00h00
L’euro s’est effrité face au dollar hier sur les marchés des changes après s’être rapproché du seuil de 1,28 $ (à 1,2765 $). Son affaiblissement est dû à des prises de bénéfices entraînées par une déclaration du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, très hostile à l’appréciation de la monnaie unique, l’accusant d’avoir causé la hausse des prix dans la zone euro. Une autre source politique du Vieux Continent, qui a requis l’anonymat, a également agi dans le même sens en indiquant que les participants européens à la réunion du G7 en Floride les 6 et 7 février vont vraiment pousser pour avoir un communiqué qui ralentisse la hausse de l’euro, contrairement à ce qui s’est passé lors du G7 précédent en septembre où le communiqué final avait déclenché la baisse du dollar en prônant une plus grande flexibilité des taux de change. Cela d’autant que l’influent institut de conjoncture allemand IFO réclamait hier une intervention de la BCE afin de ralentir la flambée de l’euro face au dollar. Les autorités monétaires européennes peuvent durablement abaisser le cours de l’euro de 10% en vendant 30 milliards EUR sur les marchés, a estimé le président de cet institut, Hans-Werner Sinn. De plus, les investisseurs ont été sensibilisés par les propos tenus hier par le secrétaire US au Commerce, Don Evans, assurant la communauté financière que le déficit budgétaire US est « tout à fait gérable » et va se contracter sous l’impact de décisions sur des réductions de dépenses. Cette perspective a été renforcée par l’affirmation du porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, selon qui l’Administration US ne demandera plus d’argent pour financer la stabilisation et la reconstruction de l’Irak en 2004. Compte tenu de toutes ces considérations, les intervenants ont estimé devoir prendre leurs gains sur l’euro, le négociant finalement à New York à 1,2590 $ contre 1,2710 la veille, en baisse de 0,94 % en moyenne.
En Bourse, les marchés US ont suivi une direction baissière, Wall Street creusant ses pertes et le Nasdaq réduisant l’essentiel de ses gains sur des prises de bénéfices. L’annonce par Microsoft que ses gains nets ont reculé de 17 % au 4e trimestre a pesé sur la tendance ainsi que les pertes essuyées par Corning qui ont éclipsé les bons résultats d’autres sociétés. Il en est de même des Bourses européennes qui ont marqué une pause, avant le recul de l’euro, sur des rumeurs de fusion dans les secteurs bancaire et pharmaceutique.
À Beyrouth, le dollar continuait à être recherché à des cours supérieurs au haut de la fourchette d’intervention de la BDL, maintenu à 1 514 LL, soit entre 1 517 et 1 518 LL, mais dans des échanges très minces.
À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la hausse de 13 396 actions A de Solidere de 4,55 à 4,69 $, de 3 861 actions C et de 333 actions préfère. de la Byblos Bank de 1,66 à 1,71 $ et de 104,10 à 104,40 $ ainsi que de 10 030 actions de Holcim de 0,47 à 0,50 $, de 50 actions de Beirut Interbank Fund de 108,50 à 108,70 $ et de 30 actions de Beirut Global Income de 102,50 à 103 $.
Élie KAHWAGI
L’euro s’est effrité face au dollar hier sur les marchés des changes après s’être rapproché du seuil de 1,28 $ (à 1,2765 $). Son affaiblissement est dû à des prises de bénéfices entraînées par une déclaration du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, très hostile à l’appréciation de la monnaie unique, l’accusant d’avoir causé la hausse des prix dans la zone euro. Une autre source politique du Vieux Continent, qui a requis l’anonymat, a également agi dans le même sens en indiquant que les participants européens à la réunion du G7 en Floride les 6 et 7 février vont vraiment pousser pour avoir un communiqué qui ralentisse la hausse de l’euro, contrairement à ce qui s’est passé lors du G7 précédent en septembre où le communiqué final avait déclenché la baisse du dollar en prônant...