Le chargé d’affaires des États-Unis à Paris a suggéré hier que la France pourrait garder les frontières de l’Irak si elle décidait d’augmenter sa participation aux efforts de stabilisation du pays. La France n’a jusqu’à présent proposé que de former la future armée, la police et la gendarmerie irakiennes, une fois que l’Irak aurait recouvré sa souveraineté le 30 juin prochain. « Nous pensons que la France pourrait en faire plus », a déclaré le chargé d’affaires Alejando Wolff à quelques journalistes. « Vu les capacités de la France, il y a beaucoup de choses qu’elle pourrait faire », a-t-il poursuivi, citant notamment le besoin de protéger « des frontières longues et perméables » de l’Irak. « Il est nécessaire de contrôler les frontières pour prévenir les infiltrations d’extrémistes...
Actualités - CHRONOLOGIE
Les États-Unis suggèrent de confier à la France la garde des frontières de l’Irak
le 23 janvier 2004 à 00h00
Le chargé d’affaires des États-Unis à Paris a suggéré hier que la France pourrait garder les frontières de l’Irak si elle décidait d’augmenter sa participation aux efforts de stabilisation du pays. La France n’a jusqu’à présent proposé que de former la future armée, la police et la gendarmerie irakiennes, une fois que l’Irak aurait recouvré sa souveraineté le 30 juin prochain. « Nous pensons que la France pourrait en faire plus », a déclaré le chargé d’affaires Alejando Wolff à quelques journalistes. « Vu les capacités de la France, il y a beaucoup de choses qu’elle pourrait faire », a-t-il poursuivi, citant notamment le besoin de protéger « des frontières longues et perméables » de l’Irak. « Il est nécessaire de contrôler les frontières pour prévenir les infiltrations d’extrémistes ou de terroristes » qui lancent une partie des attaques contre les Irakiens et les forces de la coalition, a-t-il indiqué. « Cela requiert des troupes, et c’est une des options possibles pour un pays qui voudrait faire plus que de la formation », a expliqué le diplomate. Une éventuelle augmentation de la contribution de la France en Irak pourrait faciliter l’obtention de contrats de reconstruction pour les entreprises françaises, a-t-il ajouté.
M. Wolff a en revanche estimé que l’idée, lancée par la Russie et la France d’une conférence internationale sur l’avenir de l’Irak, n’était pas une priorité pour répondre aux besoins actuels de ce pays. Il ne l’a cependant pas exclue.
Cette conférence permettrait, selon le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, de confirmer la légitimité internationale de l’Irak et de consacrer « sa réintégration dans son environnement régional et international ».
Le chargé d’affaires des États-Unis à Paris a suggéré hier que la France pourrait garder les frontières de l’Irak si elle décidait d’augmenter sa participation aux efforts de stabilisation du pays. La France n’a jusqu’à présent proposé que de former la future armée, la police et la gendarmerie irakiennes, une fois que l’Irak aurait recouvré sa souveraineté le 30 juin prochain. « Nous pensons que la France pourrait en faire plus », a déclaré le chargé d’affaires Alejando Wolff à quelques journalistes. « Vu les capacités de la France, il y a beaucoup de choses qu’elle pourrait faire », a-t-il poursuivi, citant notamment le besoin de protéger « des frontières longues et perméables » de l’Irak. « Il est nécessaire de contrôler les frontières pour prévenir les infiltrations d’extrémistes...