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Actualités - CHRONOLOGIE

Une dizaine de tués, dont deux soldats américains Flambée de violence dans le « triangle sunnite »

Au moins dix personnes, dont deux soldats américains et des Irakiennes travaillant pour l’armée américaine, ont trouvé la mort mercredi et jeudi dans une soudaine flambée de violence dans le « triangle sunnite ». Quatre chrétiennes ont été tuées et cinq autres ont été blessées dans une attaque sans précédent attribuée à la guérilla lancée mercredi matin sur la route reliant Falloujah (50 km à l’ouest de Bagdad) à la base américaine de Habbaniyya, plus à l’ouest. « Nous étions neuf femmes et le chauffeur. Il était 06h30 (03h30 GMT) et nous nous rendions comme tous les jours à la base de Habbaniyya, où nous travaillons à la blanchisserie », a raconté l’une des blessées, Maggi Aziz, 49 ans. « Tout à coup, quatre hommes, le visage masqué, à bord d’une Opel blanche, ont mitraillé le bus, quatre femmes sont mortes et les autres ont été blessées », a dit cette femme à l’hôpital de Ramadi (100 km à l’ouest de Bagdad). « Bien que blessé, le chauffeur a continué sa route et les assaillants se sont lancés à notre poursuite en tirant sur nous », a raconté une autre blessée, Suzanne Azat, 40 ans. « Il est possible que nos assaillants soient des terroristes qui nous en voulaient car nous avions de bonnes relations avec les Américains », a-t-elle dit, précisant que toutes les femmes, habitantes de Bagdad, étaient chrétiennes et travaillaient pour la compagnie Ecolog, sous-traitante de KBR (Kellogg, Brown and Root), filiale du groupe de services pétroliers américain Halliburton. Moussa Adam Abou Chaba, dont la sœur Nadia a été tuée, penche aussi pour une responsabilité de la guérilla et dit avoir entendu que « le chauffeur avait reçu des menaces ». Un médecin de l’hôpital de Ramadi a indiqué que « les quatre femmes avaient été tuées par des balles de Kalachnikov », une arme utilisée par la guérilla et très répandue en Irak. Par ailleurs, deux soldats américains ont été tués et un troisième a été blessé mercredi soir près de Baaqouba (60 km au nord de Bagdad), dans « une attaque au mortier ou à la roquette », selon un officier américain, le lieutenant-colonel Dan Williams. Ces décès portent à 234 le nombre de soldats américains tués en action en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président américain George W. Bush a annoncé la fin des opérations militaires majeures dans le pays. Au total, plus de 500 soldats américains sont morts depuis le déclenchement de la guerre en mars 2003. D’autre part, deux policiers irakiens et un civil ont été tués jeudi par des tirs d’inconnus qui ont ouvert le feu sur une patrouille au nord de Falloujah, a annoncé un officier de police. Les tirs ont aussi blessé trois autres policiers qui étaient à bord du véhicule et « un civil (...) a été touché mortellement par les tirs sur sa voiture qui passait sur la route au moment de l’attaque », selon ce policier. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des échanges de tirs à Falloujah impliquant des soldats américains ont fait deux tués et un blessé parmi des gardes de sécurité irakiens, a affirmé la police de la ville, sans qu’il soit possible de confirmer ces tirs auprès de l’armée américaine. Enfin, un Irakien a été tué et trois autres ont été blessés, dont l’un grièvement, par l’explosion jeudi d’une bombe placée sur une route fréquentée par les convois militaires américains, au nord-ouest de Kirkouk (255 km au nord de Bagdad). Les USA n’ont pas abandonné la recherche d’ADM en Irak, affirme Cheney Le vice-président américain Dick Cheney a affirmé mercredi que les États-Unis n’avaient pas abandonné leurs recherches d’armes de destruction massive en Irak. « Il va falloir un délai supplémentaire considérable pour regarder dans tous les recoins et (...) toutes les décharges et tous les endroits en Irak où l’on peut s’attendre à trouver quelque chose de la sorte », a ajouté le vice-président dans un entretien accordé à la radio publique nationale américaine. Le président de la commission sénatoriale du Renseignement, le républicain Pat Roberts, a pour sa part indiqué que David Kay, chef démissionnaire de la mission américaine de recherche des ADM, « ne renonce pas » et qu’il estime encore que les recherches doivent être poursuivies. Il devrait être remplacé par Charles Duefler, ancien inspecteur de l’Onu en Irak. Un général américain promet le calme à Tikrit d’ici à six mois Le général américain Raymond Odierno, commandant de la 4e division d’infanterie, a promis un retour au calme dans le fief de Saddam Hussein, Tikrit, d’ici à six mois. « Je crois que d’ici à six mois vous pourrez constater un retour à la normalité » dans la région de Tikrit, a indiqué le général au cours d’une conférence de presse retransmise au Pentagone à Washington depuis Tikrit (175 km au nord de Bagdad). Le général a indiqué que depuis la capture de l’ex-dictateur irakien Saddam Hussein, le 13 décembre, les partisans de l’ancien régime étaient « sur les genoux ». La capture de Saddam Hussein a constitué « une défaite opérationnelle et psychologique majeure pour l’ennemi », a-t-il estimé. L’officier américain a cependant reconnu que la guérilla posait encore un problème pour les forces de la coalition conduite par les États-Unis. La guérilla « constitue encore une menace, mais une menace sporadique », a-t-il dit. Le général a estimé que la menace provenait notamment des « combattants étrangers » et de leur capacité à s’organiser. Il a également évoqué une « menace nationaliste ». « C’est une organisation différente qui pourrait prendre forme, ce que j’appelle une menace nationaliste », a-t-il dit. « Elle est limitée et je pense que nous pourrons l’éliminer très rapidement », a-t-il ajouté en reconnaissant que « c’est le genre de chose à laquelle nous devons faire face maintenant ».

Au moins dix personnes, dont deux soldats américains et des Irakiennes travaillant pour l’armée américaine, ont trouvé la mort mercredi et jeudi dans une soudaine flambée de violence dans le « triangle sunnite ».
Quatre chrétiennes ont été tuées et cinq autres ont été blessées dans une attaque sans précédent attribuée à la guérilla lancée mercredi matin sur la route reliant Falloujah (50 km à l’ouest de Bagdad) à la base américaine de Habbaniyya, plus à l’ouest.
« Nous étions neuf femmes et le chauffeur. Il était 06h30 (03h30 GMT) et nous nous rendions comme tous les jours à la base de Habbaniyya, où nous travaillons à la blanchisserie », a raconté l’une des blessées, Maggi Aziz, 49 ans. « Tout à coup, quatre hommes, le visage masqué, à bord d’une Opel blanche, ont mitraillé le bus,...