L’économie a repris le dessus sur la diplomatie hier au Forum économique mondial de Davos (Suisse) avec un regain d’inquiétude sur la chute du dollar et les convoitises des patrons pour le marché chinois.
Pendant que les économistes débattaient sur la solidité de la croissance, le ministre de la Justice américain John Ashcroft a lancé un appel à lutter contre la corruption, qui ronge les économies des pays pauvres en détournant 2 300 milliards de dollars par an.
« Nous sommes en train de gagner la guerre contre le terrorisme, mais il y a d’autres menaces contre nos valeurs », a-t-il souligné.
Sur le front diplomatique, le président pakistanais Pervez Musharraf est intervenu hier soir devant le forum.
Un peu négligées mercredi où l’avenir de l’Irak avait dominé les débats, les préoccupations économiques sont revenues au premier plan à Davos.
L’économiste en chef de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Jean-Philippe Cotis, a averti que la baisse du dollar mettait en danger la croissance en Europe.
Il a suggéré que la Banque centrale européenne (BCE) baisse ses taux d’intérêt pour stimuler la reprise.
Une nouvelle appréciation de l’euro face au dollar ferait entrer la croissance européenne dans « une zone dangereuse », a estimé Jean-Philippe Cotis.
Pour lui, il est temps que la BCE baisse ses taux d’intérêt, une décision qui ne ferait pas grimper les prix puisque « l’inflation est sous contrôle ». La Banque centrale a pour mission première de freiner la hausse des prix, qui était de 2 % en décembre dernier.
D’autres experts présents au forum ont tiré la sonnette d’alarme, estimant que la volatilité des taux de change pouvait casser la reprise qui s’est amorcée dans plusieurs régions du monde.
Si l’euro est trop fort, la monnaie chinoise, le yuan, est sous-évaluée, et c’est pour cela qu’il faut se dépécher d’investir en Chine avant une réévaluation qui rendrait l’opération plus onéreuse, ont souligné jeudi de grands industriels participant au forum.
« C’est le bon moment pour investir en Chine, et pas seulement à cause des taux de change », a déclaré le patron du fabricant de semi-conducteurs Infineon, Ulrich Schumacher.
La réévaluation du yuan pourrait intervenir d’ici à la fin de l’année, a estimé Victor Chu, PDG du groupe first Eastern Investment Group, basé à Hong Kong.
Le yuan est actuellement arrimé au dollar à un taux d’environ 8,3 yuans pour un dollar, un niveau jugé largement sous-évalué par nombre d’économistes et de gouvernements, dont les États-Unis, qui appellent fréquemment la Chine à y remédier.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats L’économie a repris le dessus sur la diplomatie hier au Forum économique mondial de Davos (Suisse) avec un regain d’inquiétude sur la chute du dollar et les convoitises des patrons pour le marché chinois.
Pendant que les économistes débattaient sur la solidité de la croissance, le ministre de la Justice américain John Ashcroft a lancé un appel à lutter contre la corruption, qui ronge les économies des pays pauvres en détournant 2 300 milliards de dollars par an.
« Nous sommes en train de gagner la guerre contre le terrorisme, mais il y a d’autres menaces contre nos valeurs », a-t-il souligné.
Sur le front diplomatique, le président pakistanais Pervez Musharraf est intervenu hier soir devant le forum.
Un peu négligées mercredi où l’avenir de l’Irak avait dominé les débats, les préoccupations...