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Iran - Huit partis réformateurs créent une coalition en vue des législatives du 20 février Khamenei appelle à un vote massif

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a battu hier le rappel des urnes, conviant les Iraniens à voter massivement aux législatives du 20 février pour répondre aux « ennemis » du régime islamique qui tablent sur une forte abstention. Entre-temps, huit partis réformateurs ont créé la Coalition pour l’Iran, une alliance qu’ils ont formée en vue du scrutin. «Les gens, pour leur propre intérêt, pour l’intérêt du pays et du régime doivent aller voter et faire en sorte que ces élections soient enthousiastes », a déclaré l’ayatollah Khamenei devant des dizaines de milliers de fidèles réunis à l’Université de Téhéran pour la traditionnelle prière du vendredi. L’intervention du guide suprême à une semaine du scrutin est un fait rare. Elle a lieu après plusieurs semaines de crise due au rejet massif des candidats réformateurs aux législatives. « Certains dans le monde, qui ne veulent pas le bien de notre peuple, cherchaient à ce que les élections n’aient pas lieu ou qu’elles ne soient pas enthousiastes », a-t-il ajouté. « Nos ennemis ont tout fait contre la révolution et ont échoué. Aujourd’hui, ils cherchent à creuser un fossé entre le peuple et les dirigeants, mais (ces) élections sont une réponse à l’ennemi qui comprendra que les gens défendent fermement leur pays et leur régime », a poursuivi le numéro un iranien. Il a violemment dénoncé le Parlement européen qui avait estimé que les élections en Iran ne « pouvaient être qualifiées de libres et de loyales ». Il s’est gardé de porter tout jugement sur le rejet de nombreux candidats réformateurs par le Conseil des gardiens, affirmant que tous les responsables avaient désormais pour tâche d’organiser les élections, avec une forte participation. Mais il a implicitement critiqué certains réformateurs qui ont tenté « de décourager les électeurs, faisant le jeu des ennemis » de la République islamique. Entre-temps, les médias conservateurs ont accusé les députés réformateurs, qui ont observé un sit-in de plusieurs jours pour protester contre le rejet des candidatures réformatrices, d’avoir l’appui des ennemis du régime islamique. Plusieurs partis réformateurs ont réaffirmé qu’ils boycotteraient le scrutin. La principale organisation étudiante, le Bureau de la consolidation de l’unité (BCU), a aussi appelé au boycottage des urnes. Les conservateurs tablent sur une forte abstention de l’électorat modéré pour l’emporter facilement, en particulier dans les grandes villes du pays, notamment à Téhéran, et reprendre le contrôle du Parlement, où les réformateurs sont largement majoritaires. La campagne officielle s’est ouverte officiellement jeudi dans un climat de démobilisation que la République islamique n’a pas connu depuis longtemps avant un scrutin aussi important. Parallèlement, huit partis réformateurs ont créé la Coalition pour l’Iran, une alliance qu’ils ont formée en vue des élections législatives, a déclaré Ali Akbar Mohtachami-Pour, porte-parole de ce bloc, cité hier par l’agence estudiantine Isna. Cette coalition comprend notamment le parti du président iranien, Mohammed Khatami, l’Association des religieux combattants (ARC), le Parti des serviteurs de la reconstruction, le Parti islamique du travail et le Parti de la solidarité. À Téhéran, le président réformateur du Parlement, Mehdi Karoubi, est à la tête d’une liste de 26 candidats que présente la Coalition pour l’Iran.
Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a battu hier le rappel des urnes, conviant les Iraniens à voter massivement aux législatives du 20 février pour répondre aux « ennemis » du régime islamique qui tablent sur une forte abstention. Entre-temps, huit partis réformateurs ont créé la Coalition pour l’Iran, une alliance qu’ils ont formée en vue du scrutin.


«Les gens, pour leur propre intérêt, pour l’intérêt du pays et du régime doivent aller voter et faire en sorte que ces élections soient enthousiastes », a déclaré l’ayatollah Khamenei devant des dizaines de milliers de fidèles réunis à l’Université de Téhéran pour la traditionnelle prière du vendredi. L’intervention du guide suprême à une semaine du scrutin est un fait rare. Elle a lieu après plusieurs semaines de crise due au rejet...