«Les élections auront lieu quand le pays sera prêt, et ce sera après le transfert des pouvoirs de la coalition » aux Irakiens, le 30 juin, a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi, dans un entretien à la BBC-radio. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que les élections sont très importantes, mais les Irakiens doivent savoir qu’il s’agit d’un processus très compliqué qui ne peut avoir lieu sans une bonne préparation », a déclaré de son côté le chef de cette mission, Lakhdar Brahimi, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que les élections devraient se...
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Irak - Les Nations unies souhaiteraient être présentes à chacune des étapes du transfert de souveraineté, déclare Brahimi La mission de l’Onu écarte la tenue d’élections rapides
le 14 février 2004 à 00h00
La mission de l’Onu en Irak a écarté hier la possibilité de tenir des élections directes avant le transfert des pouvoirs le 30 juin, tout en assurant que les Nations unies voulaient s’impliquer dans toutes les étapes du scrutin.
«Les élections auront lieu quand le pays sera prêt, et ce sera après le transfert des pouvoirs de la coalition » aux Irakiens, le 30 juin, a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi, dans un entretien à la BBC-radio. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que les élections sont très importantes, mais les Irakiens doivent savoir qu’il s’agit d’un processus très compliqué qui ne peut avoir lieu sans une bonne préparation », a déclaré de son côté le chef de cette mission, Lakhdar Brahimi, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que les élections devraient se tenir « au moment opportun, une fois les procédures nécessaires effectuées ».
Dans la matinée, il avait assuré que les élections ne devaient pas être « assujetties à un délai », à l’issue d’une rencontre avec le Conseil de gouvernement transitoire irakien. Le responsable onusien semblait ainsi aller à contre-courant des demandes de l’ayatollah Ali Sistani, figure symbolique de la communauté chiite majoritaire en Irak, qui réclame des élections directes avant le 30 juin. Il a en revanche fait un geste en sa direction en assurant que « l’Onu souhaiterait être présente à chacune des étapes à partir de maintenant » dans le but d’aider les Irakiens qui « préfèrent un retour de la souveraineté plus tôt que tard ». Si les élections se tiennent après le 30 juin, les instances irakiennes qui auront reçu le pouvoir des Américains auront des « pouvoirs limités », a encore précisé le responsable de l’Onu, ajoutant que des discussions sur cette question se poursuivaient. M. Brahimi a précisé que le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, pourrait remettre ses conclusions sur la tenue des élections dans huit à dix jours.
Le représentant de l’ayatollah Sistani dans la ville sainte chiite de Kerbala a toutefois qualifié de « grande victoire » l’avis favorable de l’Onu, selon lui, à la tenue d’élections générales. « L’accord des Nations unies sur la tenue d’élections générales, avec une bonne préparation et en prenant le temps nécessaire, représente une grande victoire non seulement pour la marjaiya (direction religieuse chiite), mais aussi pour le peuple opprimé », a souligné cheikh Abdel Mahdi al-Karbalaï. Cependant, à Najaf, les partisans du grand ayatollah ont laissé éclater leur colère en apprenant que les responsables de l’Onu ne croient pas possible d’organiser des élections avant le transfert de souveraineté. Ils ont brandi la menace d’un soulèvement contre les troupes d’occupation américaines si leurs revendications ne sont pas entendues.
Un dirigeant religieux sunnite a au contraire estimé que les élections devraient avoir lieu après la fin de l’occupation. « Les occupants veulent favoriser une partie au détriment de l’autre », a déclaré cheikh Ahmed Abdel Ghafour après la prière à la mosquée Oum al-Qoura de Bagdad, dans une allusion explicite à la communauté chiite. « Les Irakiens veulent des élections, c’est important. Mais ce qui est plus important encore, c’est de penser à mettre fin à l’occupation parce que si des élections ont lieu sous occupation, elles ne seront pas justes », a-t-il affirmé.
M. Brahimi s’est par ailleurs dit inquiet de la situation en Irak et a mis en garde les dirigeants et la population contre une guerre civile. « Je suis optimiste car ils semblent tous conscients du fait que le pays fait face à des problèmes, à des difficultés, et ils affirment tous vouloir trouver un consensus », a-t-il ajouté. « Mais je suis également un peu perturbé car il y a des dangers très, très graves », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, il a déclaré que la sécurité devrait être nettement améliorée avant le retour des employés étrangers de l’Onu en Irak. Depuis son arrivée, samedi dernier à Bagdad, l’équipe de l’Onu a rencontré des dirigeants politiques irakiens, des représentants de la société civile et l’administrateur américain en Irak, Paul Bremer.
La mission de l’Onu en Irak a écarté hier la possibilité de tenir des élections directes avant le transfert des pouvoirs le 30 juin, tout en assurant que les Nations unies voulaient s’impliquer dans toutes les étapes du scrutin.
«Les élections auront lieu quand le pays sera prêt, et ce sera après le transfert des pouvoirs de la coalition » aux Irakiens, le 30 juin, a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi, dans un entretien à la BBC-radio. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que les élections sont très importantes, mais les Irakiens doivent savoir qu’il s’agit d’un processus très compliqué qui ne peut avoir lieu sans une bonne préparation », a déclaré de son côté le chef de cette mission, Lakhdar Brahimi, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que les élections devraient se...
«Les élections auront lieu quand le pays sera prêt, et ce sera après le transfert des pouvoirs de la coalition » aux Irakiens, le 30 juin, a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi, dans un entretien à la BBC-radio. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que les élections sont très importantes, mais les Irakiens doivent savoir qu’il s’agit d’un processus très compliqué qui ne peut avoir lieu sans une bonne préparation », a déclaré de son côté le chef de cette mission, Lakhdar Brahimi, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que les élections devraient se...
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