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ÉTATS-UNIS Les Indiens d’Amérique vont enfin avoir leur musée à Washington

Un musée des Indiens d’Amérique ouvrira ses portes en septembre en plein cœur de la capitale Washington, un projet vieux de quinze ans qui veut marquer la « réconciliation » entre les nations indiennes et le pays qui les a si longtemps opprimées. Ce musée représente « la reconnaissance, attendue depuis bien longtemps, et l’affirmation justifiée des vastes contributions culturelles des communautés indiennes à ce que nous appelons la civilisation », affirme son directeur, Richard West, lui-même un Cheyenne du Sud. « Nous aurions pu prétendre, en tant que premiers contributeurs du patrimoine américain, à être les premiers reconnus, mais nous sommes arrivés les derniers » sur le Mall, l’immense esplanade du centre de Washington autour de laquelle sont disposés tous les musées gratuits de la ville. « Pendant très longtemps, nous avons été considérés comme “les autres” aux États-Unis. Nous faisons désormais partie du “nous” collectif », ajoute M. West, visiblement ému. Après des siècles de massacres, puis l’obligation de vivre sur des réserves au XIXe siècle, les Indiens vont avoir leur musée au pied du Capitole, où siège le Congrès américain. Sa façade arrondie en pierre calcaire blanche du Minnesota évoquera, sur 16 000 mètres carrés, les montagnes érodées de l’Ouest américain, balayées par l’eau et le vent. Les jardins alentour, traversés par un ruisseau, sont censés représenter l’environnement naturel avant l’arrivée de l’homme blanc sur le continent. L’entrée du musée est située à l’Est, selon la tradition indienne, « pour saluer le soleil du matin ». Des employés ont commencé depuis quelques jours à s’installer dans les locaux, dont la construction ne sera achevée qu’en juillet. Pour l’ouverture le 21 septembre, le directeur a prévu une présence « symbolique forte » de plusieurs milliers d’Améridiens pour une procession en costumes traditionnels sur le Mall, qui marquera le point de départ d’un festival d’une semaine. La collection permanente, forte de 800 000 objets et de 125 000 photos de la Terre de Feu au cercle arctique, s’articule principalement autour de la collection gigantesque du New-Yorkais George Heye, héritier d’un magnat du pétrole, accumulée sur une cinquantaine d’années. Passionné des cultures indiennes, « ses achats étaient tellement volumineux qu’il louait des wagons entiers lors de ses voyages dans l’Ouest », rappelle M. West. Parmi les trésors accumulés, des sculptures en bois, des pierres taillées des tribus du Nord-Ouest, des couvertures tissées par les Navajos, des peaux de bêtes peintes par les Indiens des plaines du Nord, sans oublier le chapeau de Geronimo et le tambour de Sitting Bull. Trois expositions principales seront présentées à l’ouverture du musée. la section « Nos univers » présentera les philosophies et les explications traditionnelles sur l’origine du monde, le temps et l’espace. « Nos peuples » décrira les différentes communautés et leur histoire, tandis que « Nos vies » s’intéressera aux Amérindiens aujourd’hui. Voisin du musée le plus visité aux États-Unis, celui de l’Air et de l’Espace, le musée National de l’Indien américain espère attirer entre 4 et 6 millions de visiteurs par an. Quelque 214 millions de dollars ont été nécessaires pour sa construction et son ouverture, dont 119 millions alloués par le Congrès. Un tiers des 95 millions de fonds privés restants a été versé par des tribus qui exploitent des casinos sur leurs réserves, selon Elizabeth Duggal, responsable du développement du musée.
Un musée des Indiens d’Amérique ouvrira ses portes en septembre en plein cœur de la capitale Washington, un projet vieux de quinze ans qui veut marquer la « réconciliation » entre les nations indiennes et le pays qui les a si longtemps opprimées.
Ce musée représente « la reconnaissance, attendue depuis bien longtemps, et l’affirmation justifiée des vastes contributions culturelles des communautés indiennes à ce que nous appelons la civilisation », affirme son directeur, Richard West, lui-même un Cheyenne du Sud.
« Nous aurions pu prétendre, en tant que premiers contributeurs du patrimoine américain, à être les premiers reconnus, mais nous sommes arrivés les derniers » sur le Mall, l’immense esplanade du centre de Washington autour de laquelle sont disposés tous les musées gratuits de la ville.
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