Football - Les Girondins feront trois déplacements en une semaine Matchs en retard : la colère des Bordelais

Le président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud et son entraîneur Michel Pavon ne décolèrent pas depuis que la Ligue du football professionnel (LFP) a fixé le match en retard de la 16e journée de Ligue 1 Lyon-Bordeaux au mercredi 28 janvier. Cette décision entraîne une succession de trois déplacements successifs en huit jours pour la formation bordelaise. « Vendredi nous jouons à Bayonne le 16e de finale de Coupe de France, mercredi le match en retard à Lyon et le samedi nous allons à Auxerre », a indiqué à Reuters Jean-Louis Triaud. « Et encore, le match en Bourgogne a été avancé à 17h15 pour cause de retransmission télévisée, ce qui implique que le délai minimum de 72 heures entre deux matchs n’est même pas respecté. » Le président bordelais rappelle que les Girondins avaient accepté de reporter le match initialement programmé le 3 décembre « par solidarité sportive » pour permettre aux champions de France de préparer dans les meilleures conditions leur match de Ligue des champions contre le Celtic Glasgow (3-2). « On nous prend pour des c... » « Nous avions posé comme condition que la date fixée de ce match reporté ne nous pénalise pas. On nous avait assuré que la concertation serait de mise. Et finalement la date a été choisie de manière unilatérale par la Ligue », souligne le président. « Cette date ne nous convient pas en raison des trois déplacements successifs dont deux lointains, et parce que nous avons deux joueurs retenus pour la Coupe d’Afrique des nations (Pascal Feindouno et Marouane Chamakh). On nous rétorque que Lyon a également un joueur retenu pour la CAN, mais Lyon a un effectif autrement plus riche que le notre. » Michel Pavon pour sa part a d’autres mots pour définir sa pensée. « On nous prend pour des c... On nous parle de solidarité, de laisser le club qui joue l’Europe préparer son match tranquille. On le fait en demandant la faveur de choisir la date de ce match en retard et à l’arrivée, on nous l’impose. Il y a des choses qui me dérangent fortement et des personnes qui ont, je pense, plus de poids que d’autres dans ce milieu », dit-il. « C’est pour cela que j’ai dit que j’enverrai l’équipe de CFA. Si je dois fausser ce match-là, j’en fausserai peut-être un autre, c’est la dernière journée contre Monaco aussi... » Michel Pavon précise toutefois qu’il n’en arrivera pas à une telle extrémité, mais est d’ores et déjà assuré du soutien de Jean-Louis Triaud. « Si le vœu de Michel est d’envoyer l’équipe de CFA, je ne m’y opposerai pas. Il sait très bien qu’il sera obligé de gérer son effectif et il le fera au mieux, car un tel écart entre deux matchs ne permettra pas d’aligner deux fois de suite la meilleure équipe », conclut le président.