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Actualités - CHRONOLOGIE

George W. affirme dans son discours sur l’état de l’Union que l’exemple libyen justifie la guerre contre Bagdad Bush ne cède rien sur sa politique en Irak

« L’Amérique ne demandera jamais la permission pour entrer en guerre », déclare le président US Le chef de la Maison-Blanche insiste sur la menace toujours réelle du terrorisme Le président américain George W. Bush a dévoilé hier dans son discours sur l’état de l’Union les grands thèmes de sa campagne pour décrocher un second mandat, mettant en exergue ses succès dans la lutte contre le terrorisme et se montrant sans regrets sur la guerre d’Irak. Trois ans après son entrée en fonctions, M. Bush, très applaudi, a aussi fait part de sa volonté de prendre des mesures pour relancer l’économie, offrir aux Américains de meilleures chances de trouver du travail, améliorer l’éducation des enfants et réformer les systèmes d’assurance-maladie et de retraite, voire interdire le mariage entre homosexuels. La proximité de l’élection présidentielle du 2 novembre a transformé cette année son intervention en véritable discours de campagne devant un Congrès contrôlé par son parti républicain. Le président s’est montré sans regret pour avoir lancé en mars une guerre contre ce pays et son dictateur Saddam Hussein, même si ces armes n’ont toujours pas été trouvées. « Si nous n’avions pas agi, le programme de développement d’armes de destruction massive du dictateur continuerait encore aujourd’hui », a assuré M. Bush. « L’Amérique ne demandera jamais la permission pour défendre la sécurité de ses citoyens », a-t-il asséné au sujet de l’opposition internationale soulevée par l’invasion de l’Irak. Dans la tribune d’honneur, trois soldats déclarés « hommes de l’année » par le magazine Time côtoyaient Laura Bush, la femme du président et le président en exercice du Conseil de gouvernement irakien, Adnane Pachachi. Selon M. Bush, la guerre en Irak explique la décision en décembre de la Libye de renoncer à développer des armes de destruction massive et à se soumettre à des inspections internationales pour le vérifier. « Neuf mois de négociations intensives regroupant les États-Unis et la Grande-Bretagne ont réussi là où douze ans de diplomatie avec l’Irak ont échoué », s’est-il félicité. Il a rappelé privilégier la voie diplomatique pour arriver au même résultat avec la Corée du Nord et l’Iran, et fait part de la volonté des États-Unis d’apporter la démocratie en Irak, en Afghanistan et dans l’ensemble du Moyen-Orient. « La tâche de construire un nouvel Irak est dure et juste ». « Pour tous ceux qui aiment la paix et la liberté, le monde sans le régime de Saddam Hussein est un endroit meilleur et plus sûr », a-t-il ajouté. Au sujet de la lutte contre le terrorisme, George W. Bush a mis en garde ses concitoyens contre les risques de nouveaux attentats. « Les terroristes continuent à comploter contre l’Amérique et le monde civilisé », a-t-il assuré. « Notre plus grande responsabilité est la défense des Américains. Vingt-huit mois ont passé depuis le 11 septembre 2001, plus de deux ans sans une attaque sur le sol américain, et il est tentant de penser que le danger est derrière nous. Cet espoir est compréhensible, rassurant et faux », a souligné M. Bush, alors que le Congrès avait été mis sous haute surveillance pour son discours. Selon les sondages, la lutte contre le terrorisme reste son point fort face à ses rivaux démocrates qui sont toutefois jugés plus crédibles sur l’économie. Les démocrates accusent le président US d’avoir isolé les États-Unis de ses alliés Les responsables de l’opposition démocrate et candidats à la présidentielle ont réagi négativement au discours sur l’état de l’Union du président George W. Bush, en estimant que sa politique étrangère avait isolé les États-Unis de ses alliés. Chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi a dénoncé le coût financier et humain de la guerre en Irak et estimé que l’Administration avait échoué dans la lutte contre le terrorisme. « Le président nous a conduits en guerre en Irak sur la base d’affirmations sans preuves. Il a développé une doctrine radicale de guerre préventive, sans précédent dans notre histoire, il a échoué à construire une vraie coalition internationale », a affirmé Mme Pelosi. « Nous devons montrer notre grandeur et pas seulement notre force », a-t-elle ajouté. « L’Amérique doit être une lueur pour le monde pas seulement un missile », a-t-elle dit. Le général à la retraite Wesley Clark, en lice pour affronter Bush lors de l’élection présidentielle du 2 novembre, a accusé le président d’avoir créé « un axe de politique fiscale qui menace notre avenir et de politique étrangère qui menace notre sécurité ». Vainqueur du caucus démocrate de l’Iowa, le sénateur John Kerry a souligné quant à lui que « cela fait trois ans que nous perdons des emplois comme jamais depuis la Grande Dépression » des années 30. Autre prétendant démocrate à la Maison-Blanche, Howard Dean a dénoncé « le programme radical » de Bush au détriment, selon lui, des « travailleurs américains ». David Kelly doutait de l’imminence de la menace des ADM L’Irak aurait eu besoin de « jours ou de semaines » pour se servir de ses supposées armes de destruction massive, toujours introuvables, et non de 45 minutes comme l’a prétendu Londres, estimait l’expert gouvernemental David Kelly en octobre 2002. Dans un entretien exclusif, qui a été pour la première fois diffusé hier soir par la BBC dans son émission-phare Panorama, David Kelly (qui s’est suicidé en juillet 2003) indique toutefois qu’il considérait l’ex-président irakien Saddam Hussein comme « une menace immédiate » pour ses proches voisins, en particulier l’Iran et Israël. « Même si les ADM irakiennes ne sont pas actuellement opérationnelles et déployées aujourd’hui, note David Kelly, la capacité existe pour qu’elles le soient en termes de jours ou de semaines. » Le Dr Kelly, un expert travaillant pour le ministère de la Défense, s’était révélé être la source d’un reportage d’un journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, accusant le gouvernement d’avoir « gonflé » la menace irakienne pour justifier une guerre sans mandat onusien. Une semaine après que son nom eut été dévoilé dans la presse, le scientifique s’était donné la mort dans la nuit du 17 au 18 juillet en se tailladant les veines du poignet gauche. Amr Moussa aux USA : Discutez de démocratie au lieu de l’imposer ! Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé hier les États-Unis à discuter de démocratie avec les Arabes au lieu de chercher à l’imposer dans une région en effervescence à la suite de la guerre en Irak et face au conflit israélo-palestinien. « S’ils (les Américains) veulent voir la démocratie prendre au Proche-Orient, ils feraient mieux de le faire d’abord en Irak, comme ils l’avaient promis », a dit Moussa. Dans une interview accordée en marge du Forum économique mondial, qui se tient à Davos dans les Alpes suisses, Moussa se dit favorable à une évolution vers la démocratie, mais laisse entendre que les Arabes se hérissent lorsque des idéologues de la droite américaine, membres de l’Administration Bush, leur donnent des leçons de démocratie. Selon Moussa, la Ligue arabe est le meilleur partenaire qui soit pour une discussion avec les États-Unis sur des changements dans la région. « Nous ne sommes pas contre la démocratie, mais ce n’est ni un acte ni un ordre à exécuter sur-le-champ. C’est un processus que, je pense, nous avons lancé », a dit l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères. « Les Français m’ont agacé, et vice versa », affirme Powell Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a déclaré hier que les Français, opposés à la guerre contre l’Irak, l’avaient parfois agacé, mais a admis qu’il les avait également agacés. Le chef de la diplomatie américaine a estimé que les États-Unis et les pays du « camp de la paix » étaient en train de surmonter leur différend. « La France et les États-Unis entretiennent une relation de longue date. Ils ont été à nos côtés contre vents et marées. Ils étaient avec nous lorsque nous luttions pour l’indépendance (...), mais nous avons eu des désaccords avec les Français », a déclaré Colin Powell. « Les Français sont un peuple fier qui a des opinions tranchées sur les choses et de temps à autre, oui, ils m’ont agacé », a-t-il confié. « Mais je suis certain que moi aussi, de temps à autre, je les ai agacés. » Colin Powell, qui affirmait l’an passé que la France aurait à faire face aux conséquences de son refus de la guerre contre l’Irak, a indiqué hier qu’il avait eu avec son homologue français Dominique de Villepin « des conversations des plus franches et des plus directes » sur leurs différends. « À présent, nous allons de l’avant, et les Français, les Allemands et tous ceux qui se sont opposés à notre action sont en train de se positionner pour voir de quelle manière ils peuvent au mieux nous aider à reconstruire l’Irak et à donner au peuple irakien une vie meilleure », a poursuivi Colin Powell. Washington avait initialement interdit à la France et aux autres États du « camp de la paix » de prétendre aux principaux contrats de reconstruction de l’Irak passés par les États-Unis, dont le montant global devrait atteindre 18,6 milliards de dollars. Mais George Bush a annoncé le 13 janvier dernier que le Canada serait autorisé à se porter candidat, et des responsables de l’Administration américaine ont indiqué que la France, l’Allemagne et la Russie pourraient être prochainement intégrées au marché de la reconstruction irakienne.
« L’Amérique ne demandera jamais la permission
pour entrer en guerre », déclare le président US
Le chef de la Maison-Blanche insiste
sur la menace toujours réelle du terrorisme


Le président américain George W. Bush a dévoilé hier dans son discours sur l’état de l’Union les grands thèmes de sa campagne pour décrocher un second mandat, mettant en exergue ses succès dans la lutte contre le terrorisme et se montrant sans regrets sur la guerre d’Irak.
Trois ans après son entrée en fonctions, M. Bush, très applaudi, a aussi fait part de sa volonté de prendre des mesures pour relancer l’économie, offrir aux Américains de meilleures chances de trouver du travail, améliorer l’éducation des enfants et réformer les systèmes d’assurance-maladie et de retraite, voire interdire le mariage entre...