Séduire en silence... L’idée a germé dans l’esprit de deux amis et artistes new-yorkais, Paul Rebhan et Tony Noe, qui, après être sortis un soir d’été 2002 dans des lieux si bruyants qu’ils ne pouvaient s’entendre, ont voulu prendre le contre-pied de cette expérience malheureuse. Ainsi sont nées les « Quiet Parties » (les fêtes tranquilles), lancées à New York, avant d’essaimer à Washington, en Floride et à Pékin, où le duo a vendu le concept, protégé par un brevet. Une Parisienne en organise aussi dans un club de la capitale française, au grand...
Actualités - CHRONOLOGIE
société Le « Silent Dating », ou quand les citadins rêvent de rencontres... et de silence
le 13 février 2004 à 00h00
Le « Silent Dating », ou comment séduire en silence, les « fêtes tranquilles », ou comment enfin s’entendre... Le silence commence à faire des adeptes, jusqu’à parfois devenir un concept, dans les grandes villes comme New York, saturées de bruit.
Séduire en silence... L’idée a germé dans l’esprit de deux amis et artistes new-yorkais, Paul Rebhan et Tony Noe, qui, après être sortis un soir d’été 2002 dans des lieux si bruyants qu’ils ne pouvaient s’entendre, ont voulu prendre le contre-pied de cette expérience malheureuse. Ainsi sont nées les « Quiet Parties » (les fêtes tranquilles), lancées à New York, avant d’essaimer à Washington, en Floride et à Pékin, où le duo a vendu le concept, protégé par un brevet. Une Parisienne en organise aussi dans un club de la capitale française, au grand mécontentement de Rebhan et Noe : « C’est un mode de vie mais aussi un commerce, nous tenons à défendre nos droits. »
Le but de ces soirées, organisées de manière ponctuelle dans des lieux différents : accueillir les personnes sensibles au bruit et permettre aux célibataires de faire des rencontres. « La musique assourdissante, les gens qui hurlent... difficile de socialiser quand l’atmosphère est trop bruyante. (Dans le silence), vous êtes plus concentrés sur les gens qui tentent de communiquer », commente Tony Noe.
« Nous avons des personnes de tous les styles et de toutes les origines, et l’ambiance est joueuse », dit-il. D’après lui, ils sont plus de 150 à s’amuser chaque soirée. « Même si après quelques verres, il est difficile de rester calme, personne n’est jamais complètement ivre. »
Entre 25 et 35 ans pour la majorité, ils retournent à l’âge où l’on se passait des petits mots sur les bancs de l’école. À l’heure d’Internet et des technologies sans fil, on aurait pu croire l’écriture mal en point. Là, on converse avec papier et stylo, posés sur chaque table.
Marc Ransom, écrivain et poète habitué des « Quiet Parties », évoque ses premières impressions : « C’était électrique d’entrer dans un lieu où l’on n’entend que les froissements des papiers. Et les échanges de regards intenses font ressentir des vibrations inconnues. La musique outrancière me rend timide, mais écrire m’extravertit, j’aborde les gens spontanément. » Pour lui, l’écrit, donc le silence, est l’essence de la communication.
Au-delà du repos auditif, l’écriture, sensuelle, casse l’inhibition, les gens redécouvrent le pouvoir des mots, explique Andrea Baker, sociologue à l’Université de l’Ohio, spécialiste des rencontres via Internet.
« En ligne ou en silence, l’importance est dans l’écriture, affirme-t-elle. Les conversations sont plus profondes et honnêtes. Un couple pourra ainsi établir une relation plus positive ». « Vous ressemblez à un elfe », a-t-on un soir écrit à Ransom, qui répondit : « Et vous à une fée ».
New York, où dès le petit matin le concert de décibels bat son plein, enregistre chaque année un nombre croissant de plaintes liées au bruit, qui ont atteint 175 000 en 2003, selon une hot line créée en 1996.
Certains pubs même ont pris la mesure des besoins, comme le Burp Castle, dans le quartier branché de l’East Village, à Manhattan. « Prière de baisser le ton », « Chuchotez uniquement », imposent les affiches placardées sur les murs. En honneur au silence pieux des moines qui brassent la bière, le lieu est un temple dédié à la tranquillité.
Le « Silent Dating », ou comment séduire en silence, les « fêtes tranquilles », ou comment enfin s’entendre... Le silence commence à faire des adeptes, jusqu’à parfois devenir un concept, dans les grandes villes comme New York, saturées de bruit.
Séduire en silence... L’idée a germé dans l’esprit de deux amis et artistes new-yorkais, Paul Rebhan et Tony Noe, qui, après être sortis un soir d’été 2002 dans des lieux si bruyants qu’ils ne pouvaient s’entendre, ont voulu prendre le contre-pied de cette expérience malheureuse. Ainsi sont nées les « Quiet Parties » (les fêtes tranquilles), lancées à New York, avant d’essaimer à Washington, en Floride et à Pékin, où le duo a vendu le concept, protégé par un brevet. Une Parisienne en organise aussi dans un club de la capitale française, au grand...
Séduire en silence... L’idée a germé dans l’esprit de deux amis et artistes new-yorkais, Paul Rebhan et Tony Noe, qui, après être sortis un soir d’été 2002 dans des lieux si bruyants qu’ils ne pouvaient s’entendre, ont voulu prendre le contre-pied de cette expérience malheureuse. Ainsi sont nées les « Quiet Parties » (les fêtes tranquilles), lancées à New York, avant d’essaimer à Washington, en Floride et à Pékin, où le duo a vendu le concept, protégé par un brevet. Une Parisienne en organise aussi dans un club de la capitale française, au grand...