Rechercher
Rechercher

Actualités

Les confidences de la directrice et coordinatrice de la Star Academy – Liban Roula Saad, un faux « grand méchant loup ! »

Elle a le mauvais rôle, celui de la directrice qui doit surveiller, sévir, quelquefois punir ; s’assurer de la bonne marche des choses, veiller à la logistique, au quotidien, dans le détail et l’ensemble. Mais ce serait méconnaître Roula Saad que de la cantonner dans ce rôle, car derrière le « grand méchant loup » se dissimule une femme au cœur tendre, qui le cache bien, sauf quand elle appelle ses victimes consentantes mes enfants… On croit qu’elle surveille alors qu’elle est en train de veiller, non seulement à la bonne marche de l’émission mais aussi au moral des troupes. Roula Saad est partout à la fois, pourvu qu’elle ait un œil sur les élèves, l’académie, les cours, les répétitions, le «prime», les décors, les habits, l’ordre, le désordre, les repas, la discipline, les états d’âme… Bref, un œil sur tout. Habillée de vert, ce matin, un vert très militaire, lui font remarquer ses collaborateurs, en plaisantant, Roula a pu se libérer, ce qui est en général mission impossible, pour une longue heure de mise au point, de confessions et de souvenirs, au troisième mois de cette extraordinaire aventure qu’est la Star Academy. Une émission qui en était encore à son coup d’essai, le 5 décembre, date de son lancement, et qui est déjà un coup de maître ; avec, tous les jours, des adeptes qui viennent s’ajouter aux accros, déjà suspendus à leurs écrans pour la quotidienne, le «prime» et, pour les plus téméraires, l’ininterrompu « 24 heures sur 24 heures ». Tous parlent des académiciens comme s’ils parlaient d’un parent ou d’un ami ; ils les appellent par leur prénom, critiquent ou approuvent leur attitude, vivent au rythme de leur rythme et en sont très heureux. Le concept, déjà testé avec succès en France et en Europe, a représenté un défi à relever dans les pays arabes qui n’avaient encore jamais vécu de télé-réalité. Une grande famille Le bureau de madame la directrice est très encombré. Un lit plié dans un coin, pour les urgences – « Un soir, j’ai dû intervenir à 2 heures du matin pour leur demander de rentrer dormir. Les élèves croyaient que j’avais enregistré ma voix ! » –, des ballons par dizaines aux noms des candidats, des cartons de toutes tailles, regorgeant de cadeaux personnalisés envoyés par des fans de tous âges, ainsi que des numéros du magazine Star Academy, distribué toutes les deux semaines. « En acceptant ces deux postes, je ne savais pas combien c’était une grande entreprise. » Roula Saad, dont le nom circulait déjà dans les génériques de la LBCI, se chargeait surtout, « avant », de toutes les promotions et clips concernant sa chaîne préférée. « Je suis arrivée par hasard dans cette émission. » C’est avec son complice Ghazi Feghali qu’elle entame la mise sur pied du programme, « monter des équipes de travail, faire le casting et tout organiser. Et puis ce qui devait arriver arriva ». Deux semaines avant le démarrage de l’émission, Roula décide d’accepter également le poste de directrice de l’académie. Personne ne pouvait le faire aussi bien qu’elle car, précise-t-elle, « personne n’était aussi concerné que moi ». Aujourd’hui, ses « enfants » ne sont plus que neuf, en attendant que, ce soir, un des trois nominés, Bruno, Sofia ou Ahmad, parte. « On s’attache beaucoup, il faut être dur pour faire respecter les lois, car c’est une académie, après tout, mais aussi savoir les écouter, les calmer. Les élèves changent beaucoup, poursuit-elle, ils évoluent, surtout ces dernières semaines. Certains sont en train de craquer, d’autres de nous surprendre. Moi j’angoisse avant chaque nomination parce que je les aime tous. » Elle angoisse et intervient aussi à chaque incident, important ou moins grave, fatigues, stress, blues ou simples caprices. « Il ne faut pas oublier que, pour certains, c’est la première fois qu’ils quittent le domicile de leurs parents et qu’il a fallu faire cohabiter des cultures et des caractères différents. À mi-chemin, je suis bien sûr très fatiguée, mais cette expérience m’a en même temps rendu plus forte. J’ai appris à voir des gens vivre et moi-même à vivre avec une équipe de travail, les élèves et tous les collaborateurs, 24 heures sur 24. Finalement, je mène la même existence qu’eux, enfermée presque autant ! » Les moments qui l’ont touchée sont intimes, voire personnels. Elle laissera juste échapper : « Chaque fois qu’un parent ou qu’un artiste vient leur rendre visite, c’est émouvant. » « Regardez, dit-elle fièrement, en brandissant de superbes photos, combien ils ont changé. » Et en effet, ces futures stars, relookées, dans le fond et la forme, ont bien évolué. Coupés du monde et totalement dévoués à ce service militaire en chanson et en musique, ils découvrent leurs talents en même temps que de nouveaux aspects de leur jeune personnalité. Très bientôt, ces neuf candidats vont enregistrer un CD et, pour les huit derniers, partir en tournée dans tous les pays qui les ont applaudis, à partir de mai prochain. Et ces pays sont légion. Carla HENOUD
Elle a le mauvais rôle, celui de la directrice qui doit surveiller, sévir, quelquefois punir ; s’assurer de la bonne marche des choses, veiller à la logistique, au quotidien, dans le détail et l’ensemble. Mais ce serait méconnaître Roula Saad que de la cantonner dans ce rôle, car derrière le « grand méchant loup » se dissimule une femme au cœur tendre, qui le cache bien, sauf quand elle appelle ses victimes consentantes mes enfants…
On croit qu’elle surveille alors qu’elle est en train de veiller, non seulement à la bonne marche de l’émission mais aussi au moral des troupes. Roula Saad est partout à la fois, pourvu qu’elle ait un œil sur les élèves, l’académie, les cours, les répétitions, le «prime», les décors, les habits, l’ordre, le désordre, les repas, la discipline, les états d’âme…...