Le chef de l’État a refusé de participer aux débats télévisés électoraux et a renoncé à son temps d’antenne octroyé gratuitement à chaque candidat. « Le président en fonctions ne doit pas faire sa publicité (...), raconter des...
Actualités - CHRONOLOGIE
Russie Vladimir Poutine lance une campagne « plébiscite » pour la présidentielle
le 13 février 2004 à 00h00
La campagne pour la présidentielle russe du 14 mars s’est officiellement ouverte hier, Vladimir Poutine promettant d’améliorer « la qualité de vie » des Russes et se plaçant au-dessus de la mêlée des autres candidats, pour un scrutin attendu comme un « plébiscite » pour le maître du Kremlin. « Les résultats des dernières années nous prouvent que nous avons assez de forces » pour continuer à progresser, améliorer la vie des Russes, préserver l’intégrité du pays et renforcer le rôle de la Russie dans le monde, a déclaré M. Poutine dans son premier discours électoral.
Le chef de l’État a refusé de participer aux débats télévisés électoraux et a renoncé à son temps d’antenne octroyé gratuitement à chaque candidat. « Le président en fonctions ne doit pas faire sa publicité (...), raconter des contes aux électeurs, certes très beaux mais très éloignés de la réalité », a expliqué M. Poutine, se démarquant ainsi de ses concurrents.
Mais son discours de campagne, prononcé pendant une demi-heure devant 400 agents électoraux et 500 journalistes réunis par l’Administration présidentielle à l’Université Lomonossov à Moscou, a été diffusé en direct et intégralement sur la chaîne publique Rossia. Les autres candidats « peuvent bien rencontrer leurs agents électoraux autant qu’ils veulent et rassembler des salles entières, les télévisions en montreront au mieux une seconde, et ce uniquement s’ils ne contiennent aucune critique visant Poutine », a commenté la candidate libérale Irina Khakamada dans le journal en ligne Gazeta.ru.
Jouissant d’une cote de popularité de près de 80 %, alors qu’aucun des six autres candidats en lice ne dépasse la barre des 4 % d’intentions de vote, le président Poutine est assuré de la victoire dès le premier tour du scrutin. « Ce n’est pas une élection, mais un plébiscite pour Poutine », a souligné l’analyste Igor Bounine.
Aucune personnalité connue ne s’est présentée contre lui, à l’exception de Mme Khakamada qui n’a toutefois pas le soutien officiel de son parti l’Union des forces de droite, ni celui des démocrates de Iabloko, et du nationaliste Sergueï Glaziev, qui n’a pas lui non plus le soutien de sa coalition, La Patrie.
Et la question que se posent les Russes n’est pas qui sera le prochain président pour les 4 années à venir, mais si celui-ci ira au-delà des deux mandats que lui autorise la Constitution. L’idée de voir son règne prolongé après 2008 a été lancée par certains de ses partisans, et même si elle est pour l’instant rejetée par Poutine, 46 % des Russes s’y disent favorables, selon le dernier sondage de l’institut Vtsiom-A (contre 44 % qui y sont opposés).
Pour plusieurs analystes, la seule inconnue du scrutin sera le taux de participation, que les partisans de Poutine craignent trop faible, l’élection étant jouée d’avance.
La campagne pour la présidentielle russe du 14 mars s’est officiellement ouverte hier, Vladimir Poutine promettant d’améliorer « la qualité de vie » des Russes et se plaçant au-dessus de la mêlée des autres candidats, pour un scrutin attendu comme un « plébiscite » pour le maître du Kremlin. « Les résultats des dernières années nous prouvent que nous avons assez de forces » pour continuer à progresser, améliorer la vie des Russes, préserver l’intégrité du pays et renforcer le rôle de la Russie dans le monde, a déclaré M. Poutine dans son premier discours électoral.
Le chef de l’État a refusé de participer aux débats télévisés électoraux et a renoncé à son temps d’antenne octroyé gratuitement à chaque candidat. « Le président en fonctions ne doit pas faire sa publicité (...), raconter des...
Le chef de l’État a refusé de participer aux débats télévisés électoraux et a renoncé à son temps d’antenne octroyé gratuitement à chaque candidat. « Le président en fonctions ne doit pas faire sa publicité (...), raconter des...