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Actualités - CHRONOLOGIE

La victoire des conservateurs, écrasés quatre ans plus tôt, est annoncée par beaucoup comme acquise La campagne pour les législatives iraniennes s’ouvre dans un climat de démobilisation

La campagne pour les législatives iraniennes du 20 février s’est ouverte officiellement hier matin dans un climat de démobilisation que la République islamique n’a pas connu depuis longtemps avant un scrutin aussi important. Des congés prolongés ont conjugué leurs effets à ceux de l’élimination des principales personnalités réformatrices par leurs adversaires conservateurs pour que la campagne commence tout sauf tambour battant. La victoire des conservateurs, écrasés quatre ans plus tôt, est annoncée par beaucoup comme acquise. Elle pourrait dépendre grandement d’une abstention qui risque d’atteindre un niveau jamais vu pour des législatives depuis plusieurs consultations. Un peu plus de 5 600 candidats ont une semaine pour convaincre 46,351 millions d’électeurs (selon les chiffres officiels) de leur attribuer l’un des 290 sièges du Majlis (Parlement). Un second tour est prévu, dont on ignore la date officielle. Le ministère de l’Intérieur a un mois, après l’annonce des résultats du premier tour, pour organiser le second, sous la supervision des organes conservateurs. Selon la loi iranienne, la campagne, ouverte jeudi à 00h00 heure locale, dure une semaine et s’achève mercredi à minuit. Mais cette campagne, dont seul l’affichage signalait le lancement à Téhéran, a commencé après l’une des crises politiques les plus graves qu’ait jamais traversée la République islamique. Désormais, les conservateurs, qui disposent d’un électorat minoritaire mais fidèle, comptent sur l’abstention de l’électorat modéré, en particulier dans les grandes villes. C’est ainsi qu’ils l’avaient emporté aux municipales de février 2003. La participation n’avait été que de 12 % environ dans les grandes villes. Pour ajouter au désintérêt des électeurs, la campagne, où émergent peu de personnalités fortes, a débuté en pleine période de congés. À Téhéran, quelque 6 millions d’électeurs devront choisir leurs 30 députés parmi 1 264 candidats. Les trois principaux groupes conservateurs, la Coalition des bâtisseurs de l’Iran islamique, les Serviteurs indépendants de l’Iran islamique et le Sommet des penseurs libres, ont commencé leur démarchage de voix en installant dans les principales rues des pancartes et des banderoles. Cette brève campagne devrait être menée pour une grande part, non en réunions publiques ni à la télévision, mais sur les affiches, dans la presse écrite et sur Internet. « Les Bâtisseurs », perçus comme les candidats de l’establishment conservateur, affirment sur leur site que « le développement est non seulement notre rêve mais aussi notre programme ». À Téhéran, les groupes conservateurs présentent des listes séparées mais se partagent certains candidats, comme l’autorise la loi. « Les Penseurs » ont inclus d’office plusieurs réformateurs, dont Mehdi Karoubi, le président du Parlement sortant. Mais les réformateurs modérés, dirigés par M. Karoubi, ont leur propre liste : « La Coalition pour la prospérité et le développement de l’Iran. » « Restons iraniens, devenons universels » est leur slogan.
La campagne pour les législatives iraniennes du 20 février s’est ouverte officiellement hier matin dans un climat de démobilisation que la République islamique n’a pas connu depuis longtemps avant un scrutin aussi important. Des congés prolongés ont conjugué leurs effets à ceux de l’élimination des principales personnalités réformatrices par leurs adversaires conservateurs pour que la campagne commence tout sauf tambour battant.
La victoire des conservateurs, écrasés quatre ans plus tôt, est annoncée par beaucoup comme acquise. Elle pourrait dépendre grandement d’une abstention qui risque d’atteindre un niveau jamais vu pour des législatives depuis plusieurs consultations.
Un peu plus de 5 600 candidats ont une semaine pour convaincre 46,351 millions d’électeurs (selon les chiffres officiels) de leur...