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Actualités - CHRONOLOGIE

Les forces de sécurité israéliennes en état d’alerte au lendemain des raids de l’armée dans la bande de Gaza Ligne de séparation : l’État hébreu décide de boycotter les audiences de la CIJ

Le gouvernement israélien d’Ariel Sharon a décidé hier de boycotter les délibérations de la Cour internationale de justice de la Haye (CIJ), qui examinera à partir du 23 février la légalité de la barrière de séparation qu’Israël construit en Cisjordanie. Parallèlement, les forces de sécurité israéliennes étaient en état d’alerte au lendemain des raids meurtriers de l’armée dans la bande de Gaza, les groupes radicaux Hamas et Jihad islamique ayant menacé Israël d’attentats. Un membre du Hamas recherché a été en outre tué par des soldats israéliens en Cisjordanie. La commission ministérielle présidée par M. Sharon « a décidé d’adopter les recommandations des équipes d’experts et de ne pas participer aux audiences de la CIJ qui débuteront le 23 février », a indiqué la présidence du Conseil dans un communiqué. Selon le texte, la commission a décidé « de s’en tenir au document écrit » de 150 pages remis le 30 janvier à la CIJ par Israël qui y estime que ce tribunal « n’a pas compétence pour débattre de la question de la clôture de prévention du terrorisme car il s’agit du droit fondamental d’Israël à assurer sa défense ». « La recommandation des équipes d’experts a été faite après l’examen de la position des pays principaux, dont celle des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, du Canada, de l’Australie et celle d’autres pays qui ont établi que la CIJ n’avait pas compétence sur cette affaire », ajoute le communiqué. Dix-sept pays, pour la plupart arabes et musulmans, de même que les Palestiniens, ont en revanche estimé que le dossier sur la légalité de la ligne de séparation était bien du ressort de la CIJ. Un ministre palestinien a estimé que la décision d’Israël de boycotter les audiences de la CIJ traduisait son échec à défendre cet ouvrage. « Ils ont anticipé leur échec à convaincre le monde de leurs arguments, et pour cette raison ils ont décidé de boycotter » le tribunal, a déclaré le ministre des Collectivités locales Jamal Choubaki. Conçue pour empêcher l’infiltration de kamikazes palestiniens, la ligne de séparation devait au départ épouser la « ligne verte » séparant Israël de la Cisjordanie, mais son tracé actuel s’enfonce profondément en Cisjordanie pour protéger des colonies juives. Les Palestiniens, qui la qualifient de « mur de l’apartheid », dénoncent le fait qu’elle annexe de facto des secteurs entiers de l’État qu’ils ambitionnent de créer. La CIJ a été saisie par l’Assemblée générale de l’Onu qui a voté le 8 décembre 2003 une résolution lui demandant de se prononcer sur les conséquences juridiques de la construction de cet imposant ouvrage que l’Onu condamne. Ses avis n’ont pas d’effets contraignants et il appartient aux institutions qui les ont demandées de les entériner ou non par les moyens qui leur sont propres. Par ailleurs, les forces de sécurité étaient en état d’alerte en Israël après des opérations de l’armée qui ont coûté la vie mercredi à 15 Palestiniens dans la bande de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique ont « promis » de les venger. Cinq des victimes palestiniennes, dont trois activistes du Jihad islamique et le fils d’un important chef du Fateh, principal mouvement palestinien, ont été enterrés en présence de milliers de Palestiniens criant vengeance. Depuis le début de l’intifada en septembre 2000, 3 761 personnes ont été tuées, dont 2 818 Palestiniens et 875 Israéliens.
Le gouvernement israélien d’Ariel Sharon a décidé hier de boycotter les délibérations de la Cour internationale de justice de la Haye (CIJ), qui examinera à partir du 23 février la légalité de la barrière de séparation qu’Israël construit en Cisjordanie.
Parallèlement, les forces de sécurité israéliennes étaient en état d’alerte au lendemain des raids meurtriers de...