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Changes et Bourses Prises de bénéfices sur l’euro
Par KHAWAGI Elie, le 13 février 2004 à 00h00
L’euro s’est légèrement effrité face au dollar sur les marchés des changes, alors que la publication d’indicateurs US décevants, notamment en matière d’emploi, a échoué à lui faire éviter les prises de bénéfices. Il avait profité la veille des propos du président de la Fed, Alan Greensapn, selon lesquels la dépréciation du dollar pourrait aider à contenir les déficits « très inquiétants » des États-Unis, mais il a ignoré hier les mauvaises statistiques US. Les opérateurs se sont donc montrés très indifférents à la hausse des demandes d’allocations chômage aux États-Unis qui ont augmenté de 6 000 la semaine dernière (à 363 000), bien que Greenspan ait estimé ce chiffre comme étant le plus représentatif pour suivre l’évolution du marché de l’emploi. Il en est de même de la baisse de 0,3 % des ventes de détail en janvier. Pourtant, les intervenants ont estimé devoir rester sur la défensive hier en raison de rumeurs d’intervention prochaine des autorités monétaires européennes pour juguler la hausse de l’euro qui handicape les exportateurs du Vieux Continent. À cet égard, ils ont fait état d’une déclaration faite hier par Yves Mersch, gouverneur de la BCE et président de la Banque du Luxembourg, qui s’est dit « très préoccupé » par l’amplitude des récentes fluctuations du taux de change de l’euro. De son côté, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Clement, a rappelé, dans une autre déclaration, que les résolutions du G7 de Boca Raton avaient mis l’accent sur les risques représentés par les mouvements désordonnés des taux de change. Et d’ajouter que le rapport euro/dollar doit être maintenu « dans des marges raisonnables et supportables économiquement ». L’élan de l’euro, qui aurait dû être dynamisé par les chiffres US, n’a pas tardé à être brisé par ces déclarations. Il s’est ainsi négocié à New York sur un ton hésitant à 1,2805 $ contre 1,2830 $ la veille, en léger repli de 0,19 %.
Les Bourses plombées par les mauvais chiffres US
La Bourse US, qui avait atteint de nouveaux sommets la veille, a renoué avec la baisse hier sur des prises de bénéfices en raison de ces chiffres économiques décevants. Les ventes de détail, qui ont été plombées en janvier par l’automobile, ont donc pesé sur les titres du secteur, GM, Chrysler et Ford ayant perdu du terrain. Il en est de même de Comcast qui n’a cessé de subir des pressions depuis qu’elle avait offert de racheter Disney pour 66 mds $. Quant aux constructeurs et distributeurs informatiques, ils paraissaient désorientés en attendant les résultats trimestriels de Dell après la clôture.
Les Bourses européennes ont aussi éprouvé le besoin de souffler en raison des indicateurs US décevants. Les mauvais résultats de Glaxo-SmithKline, de la Société Générale et de Havas ont pesé sur les pharmaceutiques, les bancaires et les groupes publicitaires, ce qui a neutralisé les gains des télécoms et des sidérurgiques sous la conduite de France Télécom et Arcelor.
Élie KAHWAGI
L’euro s’est légèrement effrité face au dollar sur les marchés des changes, alors que la publication d’indicateurs US décevants, notamment en matière d’emploi, a échoué à lui faire éviter les prises de bénéfices. Il avait profité la veille des propos du président de la Fed, Alan Greensapn, selon lesquels la dépréciation du dollar pourrait aider à contenir les déficits « très inquiétants » des États-Unis, mais il a ignoré hier les mauvaises statistiques US. Les opérateurs se sont donc montrés très indifférents à la hausse des demandes d’allocations chômage aux États-Unis qui ont augmenté de 6 000 la semaine dernière (à 363 000), bien que Greenspan ait estimé ce chiffre comme étant le plus représentatif pour suivre l’évolution du marché de l’emploi. Il en est de même de la baisse de 0,3...
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