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PHOTOS - « Il n’y a pas que des cèdres au Liban » au CCF, jusqu’au 12 mars Nos amis les arbres... immortalisés par Jean-Luc Fournier

L’histoire de Jean-Luc Fournier et des arbres a commencé dans son jardin, à Montpellier. Un eucalyptus, originaire d’Australie, domine la maison, dévore le ciel et la végétation qui l’entoure. Une présence intense, que le peintre-photographe ne peut ignorer et qu’il s’amuse, dans un premier temps, à mitrailler de son flash. Petit à petit, cet arbre bleu, «masculin par ses racines et féminin par sa chevelure», s’impose à lui comme une figure symbolique et tutélaire, à laquelle il s’identifie. À l’ombre de ce double de lui-même, il fait poser ses amis, explorant ainsi le portrait mi-humain, mi-végétal. Cela donne une très belle série de photos, prises entre 1997 et 2000, intitulée Terrain d’agrément, L’eucalyptus. Des images consignées dans un bel album, regroupant aussi celles de l’expo présentée au CCF, intitulé Histoires d’arbres et publié (au Liban) aux éditions Tamyras. À la suite de cette expérience, Jean-Luc Fournier continue son travail photographique sur la relation de l’homme avec l’arbre et celle de tous les arbres entre eux, dont il imagine toutes les racines se rejoignant sous... l’écorce terrestre. Désormais, au cours de ses voyages, le photographe français rencontre des pays, des hommes et... des arbres. Au Liban, qu’il a visité cet été, il a découvert « qu’il n’y a pas que des cèdres ». D’où l’idée de faire poser des gens avec leur arbre préféré. Voilà, sans trop philosopher, la genèse de l’exposition qu’il présente au Centre culturel français (rue de Damas) jusqu’au 12 mars. Intitulé à juste titre Il n’y a pas que des cèdres au Liban, l’accrochage de tirages grands formats (rectangulaires et longitudinaux) déroule des images de personnes comme vous et moi avec leurs compagnons à branches. Du Nord au Sud, des doubles portraits qui, au-delà de leur aspect esthétique, racontent (à travers les légendes qui les accompagnent) des histoires de liens, d’enfance, de guerre, de vie, de nostalgie et de tradition. Du mûrier au caroubier, en passant par le chêne, le poirier, le châtaignier, le magnolia, le pin, l’olivier, le noyer ou le « gemmayzé » (qui a donné son nom à un quartier) et on en passe, cette exposition a le mérite de nous rappeler, à nous Libanais, qu’il n’y a pas que « quelques cèdres » au Liban. Et qu’il faut préserver cette diversité d’arbres, symbolique de la pluralité du pays. Zéna ZALZAL
L’histoire de Jean-Luc Fournier et des arbres a commencé dans son jardin, à Montpellier. Un eucalyptus, originaire d’Australie, domine la maison, dévore le ciel et la végétation qui l’entoure. Une présence intense, que le peintre-photographe ne peut ignorer et qu’il s’amuse, dans un premier temps, à mitrailler de son flash. Petit à petit, cet arbre bleu, «masculin par ses racines et féminin par sa chevelure», s’impose à lui comme une figure symbolique et tutélaire, à laquelle il s’identifie.
À l’ombre de ce double de lui-même, il fait poser ses amis, explorant ainsi le portrait mi-humain, mi-végétal. Cela donne une très belle série de photos, prises entre 1997 et 2000, intitulée Terrain d’agrément, L’eucalyptus. Des images consignées dans un bel album, regroupant aussi celles de l’expo...